Citation recommandée

Dietz, S. et Arnold, S. (2021). Provinces de l’Atlantique; Chapitre 1 dans Le Canada dans un climat en changement : Le rapport sur les Perspectives régionales, (éd.) F.J. Warren, N. Lulham et D. S. Lemmen; Gouvernement du Canada, Ottawa (Ontario).

Auteurs coordonnateurs principaux

  • Sabine Dietz, Aster Group Environmental Services Co-op
  • Stephanie Arnold (Laboratoire de recherche climatologique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard)

Auteurs collaborateurs

  • Randy Angus, Confédération des Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard
    Tony Bowron, CBWES Inc.
  • Robert Capozi, gouvernement du Nouveau-Brunswick
  • Adam Cheeseman, Nature NB
  • Stéphanie Collin, Université de Moncton
  • Omer Chouinard, Université de Moncton
  • Cyr Couturier, Université Memorial
  • Briana Cowie, Eastern Charlotte Waterways
  • Peter Duinker, Université Dalhousie
  • Anne Fauré, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick
  • Alison Feist, Université Brock
  • Adam Fenech, Laboratoire de recherche climatologique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard
  • David E. Foster, Université Dalhousie
  • Kurt Gamperl, Université Memorial
  • Shilo Gempton, Municipalité régionale d’Halifax
  • Stuart Gilby, MTI, Mi’gmawe’l Tplu’taqnn inc.
  • Jen Graham, gouvernement de la Nouvelle-Écosse
  • Tom Johnson, MTI, Mi’gmawe’l Tplu’taqnn inc.
  • Donald Killorn, Eastern Charlotte Waterways
  • Van Lantz, Université du Nouveau-Brunswick
  • Anne-Marie Laroche, Université de Moncton
  • Serge LaRochelle, Groupe de développement durable du Pays de Cocagne
  • Vincent Leys, CBCL Limited
  • Vett Lloyd, Université Mount Allison
  • Brandon Love, gouvernement du Nouveau-Brunswick
  • Mélanie Madore, Santé publique du Nouveau-Brunswick
  • Patricia Manuel, Université Dalhousie
  • Amanda Marlin, EOS Éco-Énergie
  • Raissa Marks, Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick
  • Shannon Miedema, Municipalité régionale d’Halifax
  • Simon Mitchell, WWF-Canada
  • Peter Nishimura, gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard
  • Josh Barrett, Bureau des changements climatiques de Terre-Neuve-et-Labrador
  • Kathleen Parewick, Municipalités Terre-Neuve-et-Labrador
  • Hope Parnham, DV8 Consulting
  • Prativa Pradhan, gouvernement du Nouveau-Brunswick
  • Adrian « Adje » Prado, Commission de services régionaux Nord-Ouest
  • Chkwabun Sappier, Wolastoqey
  • James Steenberg, ministère des Terres et des Forêts de la Nouvelle-Écosse
  • Céline Surette, Université de Moncton
  • Erin Taylor, gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard
  • Danika van Proosdij, Université Saint Mary
  • Sebastien Weissenberger, Université Téluq
  • Sasha Wood (gouvernement du Nouveau-Brunswick)
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Messages clés

Les infrastructures sont menacées par l’augmentation des inondations et de l’érosion

Les changements climatiques amplifient les risques d’inondation existants dans les zones côtières du Canada atlantique et dans les endroits qui sont sujets aux inondations et à l’érosion. Afin de tenir compte de ces risques, une gamme de mesures d’adaptation est mise en œuvre, notamment des changements dans la conception des infrastructures, comme l’utilisation de structures de protection artificielles, ainsi que des approches fondées sur la nature pour protéger la côte.

Les changements climatiques exacerbent les risques pour la santé et le bien-être

Les personnes vivant au Canada atlantique sont confrontées à des risques importants pour leur santé physique et mentale et leur bien-être en raison des changements climatiques. Les changements climatiques exacerbent les enjeux de santé associés aux vulnérabilités existantes dans la région, qui sont influencées par des facteurs tels que le statut socioéconomique, l’origine ethnique, l’emploi et les modes de vie. Les mesures d’adaptation comprennent l’éducation du public, la cartographie de la vulnérabilité et des mesures visant à traiter les risques pour la santé et leurs facteurs sous-jacents.

Les expériences autochtones éclairent l’adaptation au Canada atlantique

Les nations Mi’kmaq, Wolastoqiyik et Peskotomuhkati de la Confédération des Abénakis occupent les Maritimes depuis des temps immémoriaux et se sont adaptées aux changements climatiques et environnementaux au fil d’innombrables générations. Les partenariats avec les peuples autochtones locaux et le leadership de ces derniers sont essentiels pour garantir que les connaissances, les perspectives et les expériences qu’ils détiennent en vivant sur cette terre éclairent l’adaptation dans leurs collectivités et dans la région.

La foresterie, l’agriculture et la pêche sont vulnérables aux changements climatiques

Les industries d’exploitation des ressources naturelles du Canada atlantique sont vulnérables aux impacts des changements climatiques. Bien que l’on trouve des exemples d’adaptation dans chaque secteur, soit la foresterie, l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, il subsiste un manque de collaboration entre les intervenants pour réduire les risques liés aux changements climatiques.

Le renforcement de la capacité d’adaptation permettra de renforcer la résilience

La capacité d’adaptation au Canada atlantique est souvent limitée par des ressources humaines et financières restreintes. Les partenariats et la collaboration entre les différents intervenants, notamment les gouvernements, les ONG, les universités et le secteur privé, sont importants pour stimuler l’adaptation dans la région. La sensibilisation, l’éducation du public et une communication efficace sont essentielles au renforcement de la capacité d’adaptation au Canada atlantique.

1.1

Introduction

Le Canada atlantique comprend les provinces du Nouveau-Brunswick (N.-B.), de la Nouvelle-Écosse (N.‑É.) et de l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) (désignés collectivement comme les Maritimes), ainsi que Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.). Situé sur la côte est du pays, le Canada atlantique s’étend sur trois régions climatiques différentes, à savoir le climat continental humide et frais, le climat subarctique et la toundra arctique (Vasseur et Catto, 2008). Il est constitué de régions et de collectivités qui diffèrent à bien des égards, notamment en ce qui concerne la densité de population, les ressources naturelles, les industries principales et les cultures. Avec environ 42 000 km de littoral (Lemmen et Warren, 2016), le Canada atlantique est caractérisé par des systèmes littoraux diversifiés, notamment des plages de sable, des estuaires, des battures intertidales, des marais salés, des plages de galets, des falaises, des microfalaises, des rivages rocheux et plus encore (van Proosdij et coll., 2016). Ce chapitre ne comprend pas le Nunatsiavut, à Terre-Neuve-et-Labrador, car cette région est traitée dans le chapitre sur le Nord du Canada.

1.1.1

Profil démographique

Le Canada atlantique représente 6,5 % de la population du Canada. La population de la région n’a augmenté que de 2,2 % au cours des 20 dernières années, alors que celle du pays dans son ensemble a connu une augmentation de 22,9 % sur la même période (voir le tableau 1.1). La population du Canada atlantique vieillit, les projections estimant que 31,1 % de la population totale sera âgée de plus de 65 ans d’ici 2038, comparativement à la moyenne nationale de 25,5 % (Statistique Canada, 2015a).

Tableau 1.1

Données démographiques passées, actuelles et futures pour chaque province de l’Atlantique, la région du Canada atlantique et le Canada dans son ensemble.

N.-B. T.-N.-L. N.-É. Î.-P.-É. Canada atlantique Canada
Population (2018) 770 633 525 355 959 942 153 244 2 409 174 37 058 856
Évolution de la population (1998–2018) 2,7 % -2,7 % 3,0 % 12,8 % 2,2 % 22,9 %
Évolution de la population (2018–2038*) -2,3 % -12,9 % -1,5 % 18,9 % -3,0 % 17,4 %
Immigrants (2018–2019**) 5 076 1 653 6 395 2 267 15 391 313 601
Émigrants (2018–2019**) 601 152 1 047 54 1 854 51 290
Solde migratoire interprovincial net (2018–2019) 1 669 -2 597 3 632 662 3 366 0
Pourcentage de la population âgée de 65 ans et plus (1998) 12,9 % 11,3 % 13,2 % 13,2 % 12,7 % 12,3 %
Pourcentage de la population âgée de 65 ans et plus (2018) 20,8 % 20,5 % 20,4 % 19,6 % 20,5 % 17,2 %
Pourcentage de la population âgée de 65 ans et plus (2038***) 31,0 % 33,9 % 30,4 % 27,4 % 31,1 % 25,5 %
Âge médian (1998) 36,5 35,9 36,8 35,9 S.O. 36
Âge médian (2018) 45,9 46,5 45,1 43,6 S.O. 40,8
Les données projetées ont été obtenues en utilisant le scénario de croissance moyenne M3. Sources : Statistique Canada, 2019b; Statistique Canada, 2015a pour les données accompagnées d’un seul astérisque; Statistique Canada, 2020a pour les données accompagnées de deux astérisques; Statistique Canada, 2019c pour les données accompagnées de trois astérisques.

Pour la période 2013–2017, le revenu annuel médian des résidents de chaque province de l’Atlantique était inférieur à la médiane nationale, qui était de 33 766 $ (Statistique Canada, 2019a). Plus de 46 % des Canadiens et Canadiennes de l’Atlantique vivent dans des régions rurales et des petites collectivités, comparativement à 18,6 % à l’échelle nationale (Statistique Canada, 2019d). De nombreuses collectivités de l’Atlantique sont confrontées au déclin et au vieillissement de leur population et à la diminution de leurs ressources économiques, ce qui réduit leur capacité d’adaptation aux risques, aux changements et aux dangers (Vasseur et Catto, 2008). Toutefois, les collectivités dont les résidents de longue date ont des liens locaux forts avec la région peuvent avoir une meilleure capacité d’adaptation (Vasseur et Catto, 2008).

Les nations Mi’gmaq, Wolastoqiyik et Peskotomuhkati de la confédération Wabanaki occupent le Canada atlantique depuis des temps immémoriaux (Affaires autochtones et du Nord Canada, 2013; Francis, 2003). La région de l’Atlantique abrite également 3,5 % de la population inuite du pays (bien que cette proportion de la population se situe principalement au Nunatsiavut, dans le Nord du Labrador; voir le chapitre sur le Nord du Canada), 7,5 % de la population des Premières nations et 7,2 % de la population métisse (Statistique Canada, 2017).

1.1.2

Économie

Les industries principales du Canada atlantique comprennent l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, la foresterie, le tourisme, le transport maritime, la construction navale, la technologie de l’information, l’exploitation minière, le pétrole et le gaz, l’énergie renouvelable, le secteur manufacturier, l’aérospatiale et les biosciences (Nova Scotia Business inc., 2020; Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, 2017; Gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, 2016). Certains de ces secteurs peuvent profiter des nouvelles possibilités découlant des changements climatiques – par exemple, des températures plus élevées peuvent entraîner des saisons de tourisme et de croissance plus longues. On s’attend toutefois à ce que les impacts négatifs des changements climatiques prédominent, en particulier dans les secteurs qui sont sensibles aux changements climatiques projetés en raison de leur dépendance à l’égard des ressources naturelles et des infrastructures marines et côtières, tels que la pêche, l’aquaculture, l’agriculture, la foresterie, le transport et le pétrole et le gaz extracôtiers (Vasseur et Catto, 2008).

1.1.3

Changements dans le climat

Entre 1948 et 2016, la température moyenne annuelle au Canada atlantique a augmenté de 0,7 °C, et les précipitations saisonnières normalisées ont augmenté de 11 % (Zhang et coll., 2019). Contrairement aux autres régions du Canada, le réchauffement a été alimenté par des augmentations de la température estivale plutôt que par des augmentations de la température hivernale (Cohen et coll., 2019; Zhang et coll., 2019). Les impacts des changements climatiques peuvent résulter de l’augmentation de la température moyenne et des précipitations moyennes au fil du temps, ainsi que des changements dans les extrêmes climatiques. Les tendances prévues pour un certain nombre de variables climatiques varient au sein des provinces et des régions locales et entre elles (voir la figure 1.1 et le tableau 1.2).

Figure 1.1
Variable
Mois
Scénario
Décennie
Figure 1.1

Carte régionale interactive des provinces de l’Atlantique qui s’inspire de climatedata.ca et représente diverses variables climatiques de 1980 à 2100 à l’aide de trois différents scénarios d’émissions: RCP 2.6 (bas), RCP 4.5 (medium) et RCP 8.5 (élevé).

Source
Tableau 1.2

Projections de différentes variables climatiques pour chaque province atlantique

1976-2005
2021-2050 2051-2080
RCP4.5 RCP8.5 RCP4.5 RCP8.5
médiane
contre
médiane
contre
médiane
contre
médiane
contre
1976-2005 1976-2005 1976-2005 1976-2005
Température
Température moyenne, ⁰C
N.B. 4.5 5.4 0.9 7.9 3.4 7.4 2.9 10.3 5.8
T.-N.-L -1 -0.2 0.8 2.5 3.5 1.6 2.6 5.1 6.1
N.É. 6.4 7.1 0.7 9.6 3.2 8.8 2.4 11.8 5.4
Î.-P.-É 5.9 6.6 0.7 9.2 3.3 7.3 1.4 10.4 4.5
Journées très chaudes (+30⁰ C), Nombre de jours
N.B. 5 5 0 23 18 14 9 49 44
T.-N.-L 0 0 0 3 3 1 1 7 7
N.É. 1 1 0 12 11 5 4 32 31
Î.-P.-É 1 1 0 14 13 2 1 25 24
Journées très froides (-30⁰ C), Nombre de jours
N.B. 2 0 -2 2 0 0 -2 0 -2
T.-N.-L 12 1 -11 9 -3 0 -12 3 -9
N.É. 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Î.-P.-É 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Précipitation
Précipitation totale (mm)
N.B. 1106 1005 -9.1% 1350 22.1% 1054 -4.7% 1433 29.6%
T.-N.-L 937 916 -2.2% 1118 19.3% 961 2.6% 1183 26.3%
N.É. 1328 1207 -9.1% 1605 20.9% 1240 -6.6% 1668 25.6%
Î.-P.-É 1090 968 -11.2% 1334 22.4% 997 -8.5% 1371 25.8%
Autres Variables
Nuits tropicales (jours avec Tmin > 20⁰ C), Nombre de nuits
N.B. 0 0 0 6 6 2 2 23 23
T.-N.-L 0 0 0 1 1 0 0 3 3
N.É. 0 0 0 7 7 2 2 25 25
Î.-P.-É 1 0 -1 13 12 1 0 25 24
Date de la dernière gelée du printemps
N.B. 15 mai 22 avril -23 jours 17 mai +2 jours 8 avril -37 jours 8 mai -7 jours
T.-N.-L 5 juin 13 mai -23 jours 6 juin +1 jour 29 avril -37 jours 30 mai -6 jours
N.É. 8 mai 13 avril -25 jours 11 mai +3 jours 30 mars -39 jours 1 mai -7 jours
Î.-P.-É 7 mai 10 avril -26 jours 11 mai +4 jours 2 avril -34 jours 7 mai 0 jours
Date de la première gelée d’automne
N.B. 27 sept 28 sept +1 jour 24 oct +27 jours 9 oct +12 jours 9 nov +43 jours
T.-N.-L 24 sept 26 sept +2 jours 16 oct +22 jours 5 oct +11 jours 27 oct +33 jours
N.É. 15 oct 16 oct +1 jour 14 nov +30 jours 29 oct +14 jours 28 nov +44 jours
Î.-P.-É 24 oct 19 oct -5 jours 19 nov +26 jours 24 oct +0 jours 25 nov +22 jours
Remarque : Les projections ont été établies en utilisant le profil représentatif d’évolution des concentrations 4.5 du GIEC comme « scénario d’émissions moyennes » et le RCP8.5 comme « scénario d’emissions élevées ».  Source: Atlas climatique du Canada, 2019.

Les élévations du niveau de la mer relatif sont particulièrement préoccupantes pour la région, l’élévation projetée du niveau de la mer étant supérieure à la moyenne mondiale dans la plupart des zones du Canada atlantique (Greenan et coll., 2019; Atkinson et coll., 2016). Le niveau de la mer relatif de la région est projeté d’augmenter de 75 à 100 cm d’ici 2100 dans un scénario d’émissions élevées (Cohen et coll., 2019; Atkinson et coll., 2016). L’élévation du niveau de la mer entraînera une augmentation de la fréquence des inondations côtières. Par exemple, une élévation de 20 cm du niveau de la mer à Halifax – comme cela est projeté dans les deux ou trois prochaines décennies dans tous les scénarios d’émissions – entraînera une multiplication par quatre de la fréquence des inondations côtières dans la municipalité (Greenan et coll., 2019). Le littoral sera encore plus touché par la réduction de la glace de mer en hiver, ce qui se traduira par des vagues à plus forte énergie atteignant la côte lors des tempêtes hivernales et exacerbera le risque de dommages aux infrastructures et aux écosystèmes côtiers (voir la figure 1.2; Greenan et coll., 2019).

Figure 1.2

Onde de tempête au port de North Rustico, à l’Île-du-Prince-Édouard.

Photographie de deux bâtiments situés en bord de mer lors d’une onde de tempête hivernale. La zone est inondée et ondulée.
Figure 1.2

Onde de tempête au port de North Rustico, à l’Île-du-Prince-Édouard.

Source

Photo reproduite avec l’aimable autorisation de Don Jardine.

L’écoulement fluvial annuel est prévu d’augmenter dans la majeure partie de la région. Études sur les bassins versants des rivières Saint-Jean, Nashwaak, Canaan, Kennebecasis, Restigouche et Miramichi au Nouveau-Brunswick (El-Jabi et coll., 2013), le bassin de la rivière Pinus au Labrador (Roberts et coll., 2012) et la rivière Sackville en Nouvelle-Écosse (Ingénieurs-conseils CBCL, 2017a) quantifient les changements prévus. Il est difficile de prévoir comment l’augmentation des écoulements fluviaux annuels influencera la fréquence et l’ampleur des inondations intérieures, car ces phénomènes sont influencés par une combinaison de nombreux facteurs, qui ont tendance à varier à travers la région. Par exemple, en général, les inondations intérieures sont causées par :

  • de la pluie combinée à la fonte des neiges et à la formation d’embâcles à Terre-Neuve-et-Labrador;
  • des pluies torrentielles, des dégels soudains et des défaillances d’infrastructures en Nouvelle-Écosse;
  • des épisodes de précipitations extrêmes, souvent à la suite de tempêtes extratropicales à l’Île-du-Prince-Édouard;
  • des épisodes de pluie, des épisodes de pluie sur neige, ou des formations d’embâcles au Nouveau-Brunswick (Burrell, 2011).
1.1.4

Travaux antérieurs sur l’adaptation

Au Canada atlantique, les organisations non gouvernementales, les établissements universitaires, les administrations municipales, les gouvernements provinciaux et les collectivités et organisations autochtones ont tous joué un rôle dans les travaux antérieurs et actuels d’adaptation aux changements climatiques. Les premiers travaux ont porté sur la collecte de renseignements de base sur les impacts régionaux des changements climatiques et sur le soutien aux évaluations des risques liés aux changements climatiques pour différents secteurs, sur la création de réseaux de collaboration et sur la réalisation de plans municipaux d’adaptation aux changements climatiques (p. ex. en Nouvelle-Écosse). Solutions d’adaptation aux changements climatiques de l’Atlantique (SACCA) – un partenariat entre les quatre gouvernements provinciaux et des intervenants régionaux – a soutenu les efforts communs visant à élaborer des renseignements et des outils entre 2009 et 2016, principalement pour les municipalités, afin de faire face aux impacts communs des changements climatiques (SACCA, s.d.).

Ces administrations se sont appuyées sur des travaux préliminaires pour poursuivre l’élaboration de programmes d’adaptation axés sur le renforcement des capacités, l’élaboration et la mise en œuvre de plans ou de stratégies d’adaptation, ainsi que sur des évaluations des risques et des outils adaptés. Lorsque des défis particuliers se présentaient, les SACCA ont également soutenu des projets tels qu’une analyse coûts-avantages des options d’adaptation en matière de transport pour l’isthme de Chignecto dans la région de Tantramar (SACCA, s.d.). Les collectivités autochtones du Canada atlantique ont fait progresser les travaux d’adaptation. Par exemple, les collectivités Mi’gmaq d’Elsipogtog, de L’nuiMenikuk et d’Esgenoopetitj ont toujours été vulnérables aux inondations, qui pourraient s’intensifier avec les changements climatiques. Grâce à un partenariat avec Services aux Autochtones Canada, des projets sont en cours dans chacune de ces collectivités pour réparer les maisons et les infrastructures endommagées par les inondations, tout en mettant en œuvre des mesures de réduction des risques à petite échelle, comme des améliorations de drainage, l’élévation de structures sujettes aux inondations et des travaux de remplissage et de nivellement pour renforcer la résilience (Services aux Autochtones Canada, 2020; Prairie Climate Centre, 2019a, b).

1.1.5

Approche du chapitre

Ce chapitre s’appuie sur des rapports d’évaluation antérieurs et s’inspire largement du contenu fourni par des praticiens locaux et régionaux, des organisations non gouvernementales, des consultants, des scientifiques et le gouvernement. Les contributions se fondent sur l’expertise régionale et les leçons apprises des succès et des défis, qui ne sont pas tous disponibles dans les revues évaluées par des pairs. Les messages clés ont été élaborés par un processus itératif de hiérarchisation au cours d’ateliers et d’entrevues avec des praticiens et des experts. Une équipe d’auteurs s’est proposée (à la suite d’invitations largement diffusées) pour peaufiner les messages clés sélectionnés. Les participants autochtones aux ateliers et aux réunions ont souligné la nécessité d’élaborer un message clé autonome sur les perspectives autochtones, plutôt que de les intégrer à chacun des autres messages clés.

Le chapitre présente cinq messages clés sur des thèmes liés aux impacts des changements climatiques au Canada atlantique et l’adaptation à ceux-ci. Les thèmes sont les suivants : risques pour les infrastructures dus aux inondations et à l’élévation du niveau de la mer; santé et bien-être des collectivités; collectivités autochtones; industries des ressources naturelles et renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques. La section sur les lacunes dans les connaissances et les besoins en matière de recherche aborde d’autres enjeux prioritaires liés aux changements climatiques qui ont été relevés au cours du processus de rédaction, mais pour lesquels la documentation sur les approches d’adaptation faisait défaut (voir la Section 1.7.1).

1.2

Les infrastructures sont menacées par l’augmentation des inondations et de l’érosion

Les changements climatiques amplifient les risques d’inondation existants dans les zones côtières du Canada atlantique et dans les endroits qui sont sujets aux inondations et à l’érosion. Afin de tenir compte de ces risques, une gamme de mesures d’adaptation est mise en œuvre, notamment des changements dans la conception des infrastructures, comme l’utilisation de structures de protection artificielles, ainsi que des approches fondées sur la nature pour protéger la côte.

Les risques d’inondations côtières et terrestres varient dans la région atlantique. Le littoral de la région est vulnérable aux inondations dues à l’élévation du niveau de la mer et aux ondes de tempête, ainsi qu’à l’érosion induite par les vagues. Les principaux cours d’eau et affluents peuvent provoquer des inondations au printemps, sous l’effet de la fonte des neiges et des pluies, ainsi qu’à la fin de l’automne et pendant l’hiver, lorsque le sol gelé est imperméable et que les champs agricoles sont dépourvus de cultures de couverture. Ces impacts, s’ils ne sont pas abordés, peuvent conduire à la défaillance des systèmes d’infrastructure essentiels et à l’interruption des services de base, affectant la sécurité publique et menaçant la capacité des collectivités à fournir des services de manière durable. L’adaptation pour réduire les risques d’inondation nécessite l’utilisation d’approches adaptées aux circonstances locales. Les stratégies courantes par défaut consistent à surélever ou à protéger des infrastructures déterminées à l’endroit où elles se trouvent, mais elles peuvent présenter de sérieuses limitations à long terme. L’augmentation de la disponibilité, de l’accessibilité et de la précision des cartes de risques permet une prise en compte proactive des risques d’inondation dans la conception et la planification des infrastructures. Les approches de rechange, bien qu’elles ne soient pas encore largement utilisées, comprennent l’utilisation de solutions fondées sur la nature pour dissiper ou ralentir l’eau avant qu’elle n’affecte un bien immeuble, ainsi que le retrait contrôlé et la réinstallation.

1.2.1

Introduction

Les collectivités du Canada atlantique sont confrontées à un risque important d’inondations côtières et intérieures en raison des changements climatiques. Les facteurs d’impacts des changements climatiques sur la côte – notamment l’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête – diffèrent dans la gravité relative de leurs impacts, comme l’érosion et les inondations, à travers le Canada atlantique. Cela reflète les différences dans l’environnement physique d’un endroit à l’autre, comme l’élévation, le type de système côtier (p. ex. plage de galets, falaise de grès), l’exposition aux vagues et d’autres facteurs (Savard et coll., 2016). Les changements du niveau de la mer sont provoqués par une combinaison de facteurs locaux, régionaux, hémisphériques et planétaires (Atkinson et coll., 2016). En conséquence, les changements passés et prévus du niveau de la mer varient au Canada atlantique, où de nombreuses régions devraient connaître une augmentation du niveau de la mer supérieure à la médiane mondiale (voir la figure 7.16 dans Greenan et coll., 2019). Plus précisément, l’élévation du niveau de la mer devrait se situer dans une fourchette de 75 à 100 cm avant la fin du XXIe siècle pour Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard (Greenan et coll., 2019). On prévoit que le niveau de la mer n’augmentera que légèrement au Labrador en raison du relèvement isostatique (Greenan et coll., 2019). L’évaluation des changements futurs du niveau de la mer continue d’évoluer grâce à des observations et à une modélisation climatique actualisées.

En plus des risques d’inondation côtière, certaines régions, comme le littoral du détroit de Northumberland au Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard, sont particulièrement vulnérables à l’érosion côtière en raison du substratum rocheux de grès très érodable et de l’emplacement de nombreuses collectivités dans des zones côtières de faible altitude (Vasseur et Catto, 2008). L’érosion côtière est un processus à la fois à long terme et à court terme. L’érosion à long terme peut être produite par l’élévation du niveau de la mer, mais aussi par les vagues, notamment lorsque les caractéristiques prédominantes des vagues changent (p. ex. leur direction). L’érosion à court terme est causée pendant les tempêtes, donc l’augmentation de l’activité des tempêtes augmentera l’érosion à long terme (Atkinson et coll., 2016). De plus, les réductions de la couverture saisonnière de glace de mer augmentent l’exposition du littoral aux tempêtes, ce qui peut entraîner des inondations et une érosion accélérée lors des tempêtes hivernales (Greenan et coll., 2019; Lemmen et coll., 2016).

Les inondations dans les terres au Canada atlantique sont principalement attribuables aux épisodes de pluie abondante dus aux ouragans, aux transitions extratropicales, aux tempêtes d’automne, aux embâcles, à la fonte des neiges ou à une combinaison de ces facteurs (Newfoundland and Labrador Department of Municipal Affairs and Environment, 2019; Environnement et Changement climatique Canada, 2010). Les précipitations extrêmes quotidiennes devraient augmenter au Canada, les augmentations projetées étant plus fortes dans les scénarios à émissions élevées et plus tardives au cours du XXIe siècle. Pour le scénario à émissions élevées (RCP8.5), l’augmentation médiane prévue de l’épisode de précipitation maximale annuelle sur 20 ans pour le Canada atlantique est de 14 % d’ici 2031–2050 et de 30 % d’ici 2081–2100 (Zhang et coll., 2019). Comme la fonte printanière se produit plus tôt en raison des températures plus élevées et que les épisodes de pluie sur neige augmentent, il en résultera une évolution vers des inondations, des embâcles et des épisodes de pluie sur neige plus précoces (Bonsal et coll., 2019), ce qui entraînera une plus grande quantité de ruissellement dans les réseaux fluviaux et les cours d’eau. Le ruissellement rapide à partir de pentes abruptes et de surfaces revêtues peut entraîner des inondations presque immédiatement pendant ou après une tempête, en particulier dans les zones où la couverture du sol est mince, le substratum rocheux peu profond et les pentes abruptes, ce qui caractérise la majeure partie de Terre-Neuve-et-Labrador (CVIIP, 2008). L’établissement historique le long des rivières et du littoral place les personnes, les infrastructures et les services dans des zones où le risque d’inondation s’accroît. Dans de nombreux cas, les pressions exercées par le développement, les progrès des technologies de construction et les règles limitées d’utilisation des sols ont permis un développement débridé du secteur riverain dans des zones à haut risque (Cutter et coll., 2018).

Les inondations côtières et dans les terres ont des impacts sur les infrastructures, influençant directement et indirectement tous les aspects de la vie et de l’activité socioéconomique. Les impacts directs comprennent les dommages causés aux infrastructures de transport essentielles entre les régions qui sont reliées par une seule liaison routière, ce qui augmente leur vulnérabilité, comme l’isthme de Chignecto qui relie le Nouveau-Brunswick à la Nouvelle-Écosse (Rapaport et coll., 2017), la levée de Canso vers l’île du Cap-Breton, la route Transcanadienne qui traverse le sud-ouest de Terre-Neuve et la route Transcanadienne à Jemseg (MacKinnon, 2019). Dans certains cas, des travaux sont en cours pour déterminer les approches d’adaptation permettant de diminuer la vulnérabilité de ces réseaux de voies de communications (p. ex. l’isthme de Chigneto; Parnham et coll., 2015).

Certaines collectivités situées le long de la Wolastoqey (rivière Saint-Jean), y compris les collectivités des Premières nations (p. ex. la Première Nation Kingsclear, la Première Nation St. Mary’s et la Première Nation Oromocto), possèdent également des infrastructures essentielles qui sont vulnérables aux impacts des changements climatiques. Il s’agit notamment des collectivités disposant d’étangs de traitement des eaux d’égout situés à proximité de la rivière, où un dégel printanier plus grave résultant de la fonte de la neige et de la glace dans les rivières et les inondations a provoqué des débordements contaminés. Cela présente des risques pour la santé de ces collectivités (Radio-Canada, 2019a; Gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2014, Lantz et coll., 2012). Les collectivités qui dépendent partiellement ou entièrement d’un service de traversier ou d’un pont sont également sujettes à des perturbations liées aux conditions météorologiques, qui affectent des zones telles que la péninsule de Kingston, au Nouveau‑Brunswick, et les collectivités isolées de Terre-Neuve-et-Labrador.

1.2.2

Approches d’adaptation

Les principales stratégies d’adaptation dans les zones côtières se répartissent en trois catégories : protection, adaptation et évitement/retrait (Lemmen et coll., 2016; van Proosdij et coll., 2016). L’aménagement du territoire, l’ingénierie et les approches fondées sur la nature offrent une variété d’options pour chacune de ces stratégies, bien que des outils précis en matière de gestion des dangers d’inondation soient nécessaires pour réduire ou éviter les risques d’inondation futurs pour les collectivités et les infrastructures. Si le recours à des approches « douces » (p. ex. la restauration du littoral à l’aide de plantes) et à des solutions d’ingénierie « dures » (p. ex. la construction d’un ouvrage longitudinal) est actuellement la solution la plus courante en matière d’adaptation (voir la figure 1.3), des discussions sur la réinstallation des collectivités commencent dans certaines zones particulièrement à risque, tout en reconnaissant que cette option est rarement souhaitable pour les résidents (Mercer Clarke et coll., 2016).

1.2.2.1 Évaluation des risques

Les cartes des zones inondables, qui indiquent les zones exposées à des inondations saisonnières ou prévues, sont des outils précieux pour la sensibilisation et la mobilisation du public. Les renseignements fournis par ces outils permettent aux collectivités de mener des évaluations détaillées de la vulnérabilité qui tiennent compte des élévations prévues des eaux de crue, aidant ainsi les citoyens, les municipalités, les autorités chargées de la planification, les propriétaires d’infrastructures et de services publics à prendre des décisions éclairées sur la meilleure façon d’adapter les biens et les propriétés aux risques. Des cartes des zones inondables mises à jour, qui sont essentielles pour les décideurs (Institut de prévention des sinistres catastrophiques, 2019), sont en cours d’élaboration pour certaines régions du Canada atlantique.

Par exemple, le plan d’action sur les changements climatiques du Nouveau-Brunswick, intitulé La transition vers une économie à faibles émissions de carbone, reconnaît la nécessité de mettre à jour les cartes des zones inondables pour assurer la sécurité publique et faciliter les efforts d’aménagement du territoire dans la province (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2016). Le gouvernement du Nouveau‑Brunswick entreprend des évaluations des risques d’inondation côtière et dans les terres à l’aide de cartes des zones inondables mises à jour. Lorsque les données seront accessibles au public, les utilisateurs pourront facilement repérer les zones et les infrastructures à risque. Le gouvernement de Terre-Neuve met à jour ses cartes des zones inondables depuis 2005 (Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, s.d.a). Des projets similaires sont en cours à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse, où des cartes des risques côtiers et des conseils pour les municipalités sur le développement dans les plaines inondables sont en cours d’élaboration (Gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, 2018).

De nombreuses municipalités du Canada atlantique ont mis à jour leur cartographie des zones inondables et ont apporté des modifications aux plans et aux règlements municipaux en fonction de ces cartes. Par exemple, la ville de Paradise (Terre-Neuve-et-Labrador) a inclus la politique suivante dans son plus récent plan municipal, adopté en 2016, avant l’achèvement de l’étude sur les risques d’inondation : « 6.4.1 (5) Lorsqu’elle sera terminée, intégrer les recommandations d’une étude sur la plaine inondable de la rivière Waterford au plan et au règlement sur le développement municipaux, conformément à la politique provinciale sur les plaines inondables » (Ville de Paradise, 2016, p. 51). La ville de Mount Pearl (Terre-Neuve-et-Labrador) a adopté la cartographie provinciale des risques d’inondation et a mis à jour sa cartographie pour montrer les nouvelles zones inondables (City of Mount Pearl, s.d.). La ville étudie également la zone de la rivière Waterford en relation avec l’établissement du centre-ville et la façon dont le zonage est lié à la cartographie provinciale des risques d’inondation (Howell, 2020). Ces exercices permettent d’améliorer la compréhension des impacts potentiels à court et à long terme pour des endroits déterminés, ce qui contribue à étayer les mesures d’adaptation.

Les risques d’érosion ont été évalués au Nouveau-Brunswick (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, s.d.a) et à l’île de Terre-Neuve en fonction de la sensibilité à l’érosion à court terme à l’aide d’un indice d’érosivité côtière (Catto, 2011), tandis que l’érosion côtière à long terme résultant de l’élévation du niveau de la mer relatif a été évaluée à l’aide d’une modification de l’indice de sensibilité du littoral (Shaw et coll., 1998). Des évaluations des risques d’érosion ont récemment été menées à divers endroits du sud et du centre du Labrador (Catto, 2019), et le gouvernement du Nouveau-Brunswick fournit des données historiques sur l’érosion côtière sur son site Web GeoNB (geonb.ca).

1.2.2.2 Aménagement du territoire et contrôle du développement

Des mesures d’aménagement du territoire plus strictes, telles que des règlements d’aménagement prévoyant des retraits horizontaux et verticaux minimaux, pourraient mieux orienter l’implantation de nouvelles infrastructures à l’écart des zones inondables connues. Malgré les nombreux documents de planification climatique des municipalités, il y a encore de nombreux endroits où des plans d’aménagement du territoire et des règlements administratifs n’existent pas (p. ex. dans certains secteurs non constitués en municipalité du Nouveau-Brunswick) ou ne tiennent pas compte des risques climatiques actuels et futurs (seulement 34 % des municipalités du Nouveau-Brunswick avaient évalué les risques en 2020; Gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2020).

Un certain nombre d’initiatives liées à la planification à l’échelle provinciale et municipale sont conçues pour faire progresser les mesures d’adaptation. La nouvelle loi sur la protection du littoral de la Nouvelle-Écosse limite le développement, les rénovations et les agrandissements dans les zones côtières vulnérables (Nova Scotia Legislature, 2019). Au Nouveau-Brunswick, les municipalités confrontées aux risques côtiers les plus importants ont été tenues de réaliser des évaluations de la vulnérabilité et des plans d’adaptation d’ici 2020. Le plan d’action sur les changements climatiques du Nouveau-Brunswick de 2016 (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2016) désigne les municipalités comme étant à haut risque en fonction de phénomènes historiques, comme ceux qui ont causé des inondations ou une érosion importantes, endommagé des infrastructures ou des biens, ou perturbé l’accès ou les interventions d’urgence. Dans le cadre des mesures contre les changements climatiques, le Nouveau-Brunswick s’engage en outre à mettre progressivement en place la préparation et la mise en œuvre obligatoires de plans d’adaptation locaux pour les municipalités qui présentent également une proposition de financement provincial des infrastructures. Ces exigences ont suscité une large prise de conscience des impacts potentiels des changements climatiques sur les municipalités côtières. De même, en Nouvelle-Écosse, les collectivités sont obligées de mettre en place des plans d’adaptation aux changements climatiques pour pouvoir recevoir du financement du Fonds pour le développement des collectivités du Canada, anciennement appelé Fonds fédéral de la taxe sur l’essence, et le gouvernement provincial a élaboré un guide pour soutenir les municipalités à cet égard (Savard et coll., 2016; Fisher, 2011).

1.2.2.3 Solutions d’ingénierie « dures »

Dans tout le Canada atlantique, les propriétaires de biens immobiliers privés, les municipalités et les industries utilisent presque exclusivement des infrastructures « dures », comme de la roche ou d’autres matériaux (appelés enrochements) et des ouvrages longitudinaux, pour protéger leurs propriétés contre l’érosion côtière. Bien que les praticiens des écosystèmes côtiers reconnaissent que les rivages naturalisés sont plus résilients et plus rentables à long terme dans certaines situations (Rideau Region Conservation Authority, 2011), il a été extrêmement difficile de décourager les propriétaires de biens immobiliers privés d’utiliser des solutions d’ingénierie « dures » (voir la figure 1.3). Les projets d’ingénierie faisant appel à des infrastructures « dures » peuvent générer un plus grand sentiment de sécurité et de capacité à résister aux impacts des changements climatiques. Cela peut dissuader d’envisager des solutions de rechange, comme les berges naturelles et les infrastructures naturelles. Les projets d’ingénierie de grande envergure nécessitent une expertise professionnelle pour la conception, la construction (voir l’étude de cas 1.1) et l’entretien. La réévaluation périodique des structures « permanentes » à la lumière de l’évolution de l’exposition aux dangers liés aux changements climatiques est également importante.

Figure 1.3

Continuum de techniques de stabilisation des rives allant du vert (« douces ») au gris (« dures »).

Diagramme illustrant le continuum des techniques de stabilisation des berges des plus écologiques au plus artificielles. Les techniques les plus naturelles et écologiques sont présentées à droite du diagramme. La technique la plus écologique est la végétalisation. Elle sert de tampon aux hautes terres et brise les petites vagues. La deuxième technique la plus écologique consiste à confectionner une armature végétale au pied des pentes existantes ou végétalisées pour les maintenir en place. La troisième technique la plus écologique consiste à former un cordon d’enrochement parallèle au rivage végétalisé qui sert à réduire l’énergie des vagues et l’érosion. Ensuite, les brise-lames constituent une technique plus artificielle qui utilise des structures au large pour briser les vagues, réduisant ainsi la force de l’action des vagues et favorisant l’accrétion des sédiments. La deuxième technique la plus artificielle est le revêtement. Il est aménagé sur la surface en pente de la berge pour la protéger de l’érosion et des vagues. La technique la plus artificielle illustrée par le diagramme est le mur de soutènement. Il s’agit d’un mur vertical parallèle à la ligne de rivage et destiné à retenir le sol. Les techniques plus écologiques du diagramme conviennent aux environnements dans lesquels l’énergie des vagues est faible, tandis que les techniques plus artificielles conviennent aux zones ayant des structures riveraines artificielles et des environnements dans lesquels l’énergie des vagues est élevée.
Figure 1.3

Continuum de techniques de stabilisation des rives allant du vert (« douces ») au gris (« dures »).

Source

National Oceanic and Atmospheric Administration, 2015

Les solutions d’ingénierie sont souvent privilégiées, et une stratégie par défaut courante consiste à élever ou à protéger le bien à son endroit actuel. Par exemple, l’enrochement de protection combiné à l’élévation des routes peut être une solution pratique à court ou moyen terme, s’il est conçu de manière à réduire les impacts négatifs sur les processus littoraux, tout en répondant aux exigences fonctionnelles pendant sa durée de vie prévue (voir la figure 1.4; Leys, 2020). Services aux Autochtones Canada travaille avec les Premières nations pour soutenir les projets d’atténuation structurelle des changements climatiques, comme les digues et les ouvrages longitudinaux. Après le raz-de-marée de 2010 à Eel River Bar (Nouveau-Brunswick), un ouvrage longitudinal de 600 mètres a été érigé pour protéger certaines des zones les plus vulnérables (Gillis, 2020).

Les solutions d’ingénierie « dures » novatrices qui intègrent l’infrastructure naturelle peuvent contribuer à préserver les biens locaux, tout en offrant des avantages connexes tels que la création d’un habitat pour la flore benthique (voir l’étude de cas 1.1; Leys, 2020). Les processus de planification intégrée peuvent s’avérer essentiels pour obtenir un résultat positif dans les cas où les solutions d’ingénierie « dures » ne suffisent pas, en particulier pour les projets de grande envergure (voir l’étude de cas 1.1).

Figure 1.4

Revêtement de roches, combiné à des ouvertures sur la plage, utilisé pour protéger le remblai de l’autoroute à l’entrée du parc national Fundy à Alma, au Nouveau-Brunswick, à marée basse.

Photographie d’une route longeant une plage rocheuse au Nouveau-Brunswick. Des revêtements rocheux sont placés entre le rivage et la route.
Figure 1.4

Revêtement de roches, combiné à des ouvertures sur la plage, utilisé pour protéger le remblai de l’autoroute à l’entrée du parc national Fundy à Alma, au Nouveau-Brunswick, à marée basse.

Source

Photo reproduite avec l’aimable autorisation de Doug Watson, Parcs Canada.

1.2.2.4 Approches fondées sur la nature

L’expression « approches fondées sur la nature » est utilisée de manière générique pour désigner une série d’approches de l’adaptation axées sur la nature (voir le chapitre « Services écosystémiques » du Rapport sur les enjeux nationaux). Cela inclut, entre autres, les solutions fondées sur la nature et les infrastructures naturelles. L’infrastructure naturelle est définie comme : « l’utilisation stratégique de réseaux de terres naturelles, de paysages fonctionnels et d’autres espaces ouverts pour conserver les valeurs et les fonctions des écosystèmes, et pour fournir des avantages associés aux populations humaines » (Allen, 2014). Les infrastructures fondées sur la nature, souvent appelées « infrastructures vertes » ou « infrastructures douces », comprennent l’utilisation de systèmes techniques ou artificiels qui ressemblent à des systèmes naturels et fonctionnent naturellement. Les infrastructures naturelles et fondées sur la nature fournissent des services écosystémiques (écoservices) qui renforcent la résilience (p. ex. les terres humides contribuent à réduire les risques d’inondation et à améliorer la qualité de l’eau; voir le chapitre « Services écosystémiques » du Rapport sur les enjeux nationaux). À l’échelle régionale, le Collaboratif sur l’infrastructure naturelle des Maritimes relève les enjeux et les possibilités suivants en matière d’infrastructures naturelles : renforcement des capacités; connaissances et sensibilisation à l’importance et à l’utilisation de ces infrastructures; soutien à l’élaboration d’outils de mobilisation des collectivités pouvant faciliter l’intégration des connaissances dans la planification de l’utilisation des terres, des bassins versants et de l’adaptation aux changements climatiques; et collaboration directe avec les municipalités pour mettre en œuvre des projets d’adaptation locaux (voir l’étude de cas 1.2).

L’utilisation d’approches fondées sur la nature pour l’adaptation du littoral dans les provinces de l’Atlantique – comme la végétation protectrice ou les terres humides dans les environnements côtiers – est moins courante que les structures d’ingénierie, en partie parce que ces techniques sont moins habituelles et peuvent ne pas être reconnues comme efficaces (van Proosdij, 2021). La mise en œuvre de ces mesures peut également nécessiter des changements dans les règlements d’utilisation du sol et d’aménagement pour laisser des espaces ouverts et interdire la construction. Cependant, il existe des exemples prometteurs d’approches basées sur la nature utilisées dans la région (voir les études de cas 1.3 et 1.4). Une grande partie des actifs naturels et des infrastructures naturelles restaurées actuellement ont bénéficié d’efforts de conservation et de restauration de la part d’organisations non gouvernementales (voir van Proosdij et coll., 2016), ou sont le résultat de la compensation de l’habitat pour des activités de construction, telles que des ensembles résidentiels construits par le secteur privé (Rahman et coll., 2019). Par exemple, CB Wetlands and Environmental Specialists Inc., en collaboration avec l’Université Saint Mary’s, a restauré 320 ha d’habitats de marais littoraux entre 2003 et 2020 (TransCoastal Adaptations, s.d.), tandis que Helping Nature Heal Inc. se spécialise dans la naturalisation des rivages afin de restaurer la biodiversité et l’intégrité du littoral.

Les approches hybrides qui combinent des solutions d’ingénierie « dures » et « douces » nécessitent une expertise multidisciplinaire. Les contributions des chercheurs, des praticiens, des intervenants et du public permettent de tirer parti des connaissances scientifiques, des connaissances locales et des observations locales (voir l’encadré 1.1).

1.2.2.5 Recherche-action participative et adaptation

Des projets de recherche-action participative impliquant des chercheurs, des intervenants et le public ont aidé des municipalités et des districts de services locaux à élaborer des plans et des stratégies d’adaptation (Chouinard et coll., 2017, 2015, 2012, 2009, 2008, 2006; Guillemot et Aubé, 2015; Guillemot et coll., 2014; Aubé et Kocyla, 2012; Guillemot et Mayrand, 2012). L’avantage de ces partenariats est que les connaissances scientifiques, combinées aux connaissances et observations locales, peuvent aider à élaborer de façon concertée des plans d’adaptation adaptés aux besoins et aux aspirations de la collectivité. Dans plusieurs cas, cela a permis de s’éloigner des approches traditionnelles consistant à utiliser des solutions d’ingénierie « dures » le long des côtes pour encourager l’utilisation de solutions d’infrastructure hybrides, ou d’habitats côtiers naturels tels que les dunes, les terres humides et les plages. Certaines mesures d’adaptation ont simplement consisté à modifier des structures physiques, comme la surélévation d’un pont pour intégrer les scénarios prévus d’élévation du niveau de la mer et d’inondation à Pointe-du-Chêne, au Nouveau-Brunswick, et l’harmonisation des défenses côtières à Pointe Carron, au Nouveau-Brunswick (Chouinard et coll., 2009).. De nombreuses mesures d’adaptation ont fait appel à de nouvelles connaissances scientifiques, comme les données LiDAR dans la péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick, et les estimations de l’élévation du niveau de la mer et des inondations pour les sections côtières du Nouveau-Brunswick. D’autres outils de planification appliqués comprenaient des évaluations de la vulnérabilité et des plans d’adaptation aux changements climatiques (Capozi, 2020; Signer et coll., 2014), de nouveaux zonages et règlements municipaux (p. ex. les règlements de zonage de Beaubassin-Est, Commission de services régionaux sud-est, 2021); et des outils éducatifs et de collaboration, notamment un visualiseur de collectivité basé sur le SIG (Lieske et coll., 2014a). Ces différents outils et approches ont permis aux décideurs locaux et aux acteurs de l’adaptation de gagner en capacité et en confiance, leur permettant ainsi de mieux répondre aux futurs défis (Rahman et coll., 2019).

1.2.2.6 Retrait et réinstallation

Le retrait et la réinstallation sont des stratégies d’adaptation côtière qui ont été proposées dans des collectivités situées dans la péninsule acadienne, ainsi que le long des côtes du golfe du Saint-Laurent et de la baie des Chaleurs (Projet Adaptation PA, s.d.). Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador dispose d’un programme de réinstallation communautaire qui soutient la réinstallation, principalement pour des raisons économiques et à des fins de prestation de services gouvernementaux (Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, s.d.b). La réaction à l’option de réinstallation a généralement été mauvaise en raison du fort sentiment d’appartenance de nombreux résidents et de leur attachement à leur propriété (EOS Éco-Énergie, 2019). Par exemple, les résidents d’Advocate Harbour, en Nouvelle-Écosse, n’étaient pas réceptifs à la réinstallation comme option pour faire face au risque croissant d’inondation par onde de tempête (EOS Éco-Énergie, 2019). Dans certains cas, le refus de considérer la réinstallation comme une option crée des obstacles à la poursuite des discussions. Par ailleurs, les mesures de réinstallation visent généralement les propriétaires et non les locataires, ce qui peut exacerber les inégalités et la vulnérabilité générale des locataires. Au Nouveau-Brunswick, un récent atelier a permis d’examiner comment les praticiens peuvent entamer des conversations sur le sujet de la réinstallation et explorer les défis potentiels. Les participants ont insisté sur le fait que la réinstallation doit être volontaire et fondée sur une compréhension des risques pour les terres des gens ou pour leur collectivité (Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick, 2019). Il existe de plus en plus d’exemples d’initiatives de réinstallation réussies à l’échelle régionale et nationale qui pourraient alimenter ces conversations (voir la section 1.7).

À Ferryland, à Terre-Neuve-et-Labrador, la route qui relie la collectivité au site archéologique de la Colonie d’Avalon traverse un tombolo (isthme sableux) qui est à risque de subir d’importantes ondes de tempête, surtout à mesure que le niveau de la mer continue de monter. L’abandon n’a pas été une option, mais le revêtement rocheux existant le long de la route a été reconstruit en 2010 après avoir été détruit par des tempêtes précédentes, et a nécessité par la suite des réparations et de l’entretien (voir la figure 1.7a). Bien que l’entretien de cette route pour desservir une seule maison ne semble pas approprié (Watton, 2016), la région reçoit des revenus touristiques annuels estimés à 2 millions de dollars, dont une grande partie est liée à la visite du site archéologique et de l’attraction adjacente « le pique-nique du phare », tous deux accessibles uniquement par cette route. Cependant, il existe quelques exemples de routes côtières abandonnées dans le Canada atlantique (voir la figure 1.7 b; c).

Figure 1.7

Trois exemples de routes côtières vulnérables à Terre-Neuve-et-Labrador. a) La route en cul-de-sac qui s’étend vers l’ouest à partir de la collectivité de O’Donnells, Terre-Neuve-et-Labrador, qui a été érodée à la suite de plusieurs tempêtes entre 2007 et 2011. La route n’est plus entretenue. b) La route qui longeait autrefois la crête du barachois à […]

Trois photos de routes côtières endommagées à Terre-Neuve-et-Labrador. La première photo montre une route en cul-de-sac qui passe dans la communauté de O’Donnells et qui s’érode du côté droit. La deuxième photo montre la route qui longeait autrefois les vestiges du barachois à Clemens Cove. Les deux côtés de la route sont sous l’eau, mais il reste quelques glissières de sécurité en béton endommagées. La troisième photo montre le brise-lames qui protège la route du tombolo à Ferryland (Terre-Neuve-et-Labrador). La route est fortement érodée et de gros amas de roches se dressent entre la route et la mer.
Figure 1.7

Trois exemples de routes côtières vulnérables à Terre-Neuve-et-Labrador. a) La route en cul-de-sac qui s’étend vers l’ouest à partir de la collectivité de O’Donnells, Terre-Neuve-et-Labrador, qui a été érodée à la suite de plusieurs tempêtes entre 2007 et 2011. La route n’est plus entretenue. b) La route qui longeait autrefois la crête du barachois à Clements Cove, Terre-Neuve-et-Labrador, qui est maintenant abandonnée à la suite de plusieurs phénomènes d’affouillement qui ont eu lieu entre 1990 et 2010. Les glissières de sécurité déplacées sont toujours sur place. c) La digue à la mer qui protège la route du tombolo à Ferryland, Terre-Neuve-et-Labrador, a été fréquemment endommagée à la suite de tempêtes entre 1989 et 2010, et a nécessité une reconstruction et un entretien périodiques.

Source

Photos reproduites avec l’aimable autorisation de Norm Catto, Université Memorial de Terre-Neuve.

Au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, les marais intertidaux constituent la principale ligne de défense de l’infrastructure des digues, tandis que les écosystèmes côtiers au large, comme les dunes, les lagunes et les barres de sable, offrent une protection naturelle à de nombreuses collectivités côtières, aux activités d’utilisation des terres et aux corridors de transport et de communication. Une analyse récente de la vulnérabilité des digues et des inondations a conclu que les digues des deux provinces ont une probabilité accrue de débordement dans le cadre de la projection d’élévation du niveau de la mer de 2100 (van Proosdij et coll., 2018). Les ministères de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick sont responsables de 364 km de digues et d’aboiteaux – des structures de contrôle de l’eau qui permettent à l’eau douce entrant dans les terres endiguées de s’écouler par des digues à clapet à marée basse, ce qui empêche l’eau salée d’entrer dans la zone endiguée.

À l’échelle mondiale, la pratique consistant à réintroduire le courant de marée – là où c’est possible – dans d’anciennes terres agricoles endiguées et à restaurer l’habitat des marais littoraux a été désignée comme une méthode viable d’adaptation aux risques actuels et futurs associés aux changements climatiques (van Proosdij et Page, 2012). Il est également de plus en plus évident que le réalignement des infrastructures de protection côtière et la restauration des marais littoraux constituent des solutions à long terme et économiquement judicieuses pour faire face aux changements climatiques (Sherren et coll., 2019; Wollenburg et coll., 2018; Vuik et coll., 2016; van Proosdij et coll., 2014). Alors que les efforts antérieurs de restauration des terres humides côtières au Canada atlantique étaient principalement axés sur la restauration d’habitats résilients et autosuffisants (Bowron et coll., 2012), les impacts de plus en plus concrets des changements climatiques – combinés à l’évolution des paysages économiques, des règlements et des pratiques d’utilisation des terres – ont modifié et élargi les objectifs de ces projets. Les ressources disponibles étant limitées, des conseils sont nécessaires pour déterminer où et comment les digues doivent être réalignées afin d’optimiser les services écosystémiques, de maximiser les bénéfices de l’adaptation, de minimiser les coûts économiques et de maintenir des terres agricoles fertiles et des activités sociales, culturelles et historiques. Des facteurs tels que le degré de vulnérabilité des digues, la probabilité de défaillance, les zones à risque et le degré d’urgence ont permis de soutenir la prise de décision (van Proosdij et coll., 2018). Cette information, conjointement à une analyse du rendement du capital investi, fondée sur les actifs protégés par les structures de digues, a permis au ministère de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse de désigner 64 km de systèmes de digues et de routes en remblai comme objet d’amélioration (p. ex. renforcement, réalignement, réversion des marais salés) et d’obtenir un financement de 114 millions de dollars du Programme national d’atténuation des catastrophes en 2019 pour soutenir les projets (Gouvernement du Canada, 2019). L’approche du réalignement géré (c.-à-d. le recul de la ligne des défenses maintenues jusqu’à une nouvelle ligne, qui est soit à l’intérieur des terres ou à une plus haute élévation que la ligne originale) a été envisagée en même temps que d’autres options d’ingénierie. La capacité régionale à mettre en œuvre avec succès un réalignement géré s’accroît grâce à des programmes de recherche approfondis et à la surveillance exercée par les ONG, le monde universitaire et le secteur privé (Sherren et coll., 2019; Wollenburg et coll., 2018; Boone et coll., 2017; Bowron et coll., 2012). La recherche et la collaboration sont nécessaires puisque les projets deviennent plus complexes et impliquent des intervenants et des détenteurs de droits multiples.

La région de Truro, en Nouvelle-Écosse, est très exposée aux inondations récurrentes, de nombreuses zones développées étant situées dans la plaine d’inondation naturelle. Dans les années 1600 et 1700, les colons acadiens ont construit des digues de protection contre les inondations sur les berges naturelles des rivières, afin de récupérer des terres productives pour l’agriculture. Cependant, pendant les périodes de ruissellement extrême et de débit élevé de la rivière, les digues réduisent la capacité de la rivière et de la plaine inondable à s’écouler vers l’océan, ce qui entraîne un risque accru d’inondation. L’élévation du niveau de la mer affecte directement la capacité des digues à protéger contre les inondations dues à des ondes de tempête mineures (CBCL Consulting Engineers, 2017b).

Une étude approfondie sur les inondations dans la région de Truro a montré que le réalignement du système de digues actuel vers l’extérieur des berges de la rivière – rétablissant une grande partie de la plaine inondable d’origine – est une mesure potentielle pour réduire le risque d’inondation (CBCL Consulting Engineers, 2017b). Le projet North Onslow Floodplain Restoration and Managed Realignment a réuni trois ministères du gouvernement de la Nouvelle-Écosse – le ministère de l’Agriculture, le ministère des Transports et du Renouvellement de l’infrastructure et le ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse – dans le cadre d’un arrangement institutionnel non traditionnel (Rahman et coll., 2019) avec CBWES Inc. et l’Université Saint Mary’s. L’objectif du projet était de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie d’adaptation aux changements climatiques fondée sur la nature, qui permettra éventuellement de restaurer 90 ha de marais littoraux (Sherren et coll., 2019). Cette étude démontre que le réalignement géré peut être mis en œuvre, malgré les complexités du paysage et les priorités concurrentes. Elle démontre également que parvenir à un consensus avec les personnes qui seront touchées par les impacts des changements climatiques prend du temps et que le recours à des supports de visualisation efficaces – y compris pour les zones qui seront inondées après le retrait des digues – et à des exemples localement pertinents de l’évolution du paysage est bénéfique à cet égard (Sherren et coll., 2019).

1.3

Les changements climatiques exacerbent les risques pour la santé et le bien-être

Les personnes vivant au Canada atlantique sont confrontées à des risques importants pour leur santé physique et mentale et leur bien-être en raison des changements climatiques. Les changements climatiques exacerbent les enjeux de santé associés aux vulnérabilités existantes dans la région, qui sont influencées par des facteurs tels que le statut socioéconomique, l’origine ethnique, l’emploi et les modes de vie. Les mesures d’adaptation comprennent l’éducation du public, la cartographie de la vulnérabilité et des mesures visant à traiter les risques pour la santé et leurs facteurs sous-jacents.

Les impacts des changements climatiques s’ajoutent aux pressions existantes sur la santé et le bien-être des collectivités. Les vulnérabilités de la population du Canada atlantique sont influencées par la géographie physique, la démographie, l’économie et les types de peuplement de la région. La réduction des inégalités sociales rend les personnes et les collectivités plus résilientes et moins vulnérables à de nombreuses menaces, dont les changements climatiques. Les mesures prises par les collectivités sont très variées et comprennent l’éducation sur la préparation aux situations d’urgence, la création de réseaux de soutien dans les quartiers et l’installation d’infrastructures vertes. Les mesures de santé publique comprennent l’introduction d’interventions visant à réduire les taux d’obésité et de maladies cardiovasculaires (qui sont tous deux des facteurs de risque de maladies et de décès liés à la chaleur), la mise en œuvre de normes de santé et de sécurité au travail pour les travailleurs en plein air (p. ex. la gestion de l’exposition à la chaleur accablante) et l’éducation du public sur la réduction de l’exposition à la chaleur accablante et aux tiques qui peuvent entraîner la maladie de Lyme. Les réponses des institutions ou des entreprises consistent notamment à entreprendre des évaluations des impacts des changements climatiques sur la santé afin de s’assurer que les politiques, les programmes et les protocoles favorisent des résultats positifs sur la santé.

1.3.1

Introduction

Les changements climatiques exercent une pression sur la santé physique et mentale de la population (Comeau et Nunes, 2019; Cunsolo Willox et coll., 2013). Les risques pour la santé des populations des provinces de l’Atlantique sont influencés par les impacts des changements climatiques associés à la géographie physique de la région, au climat, à la démographie, aux vulnérabilités socioéconomiques existantes, aux types de peuplement, à l’économie et à la conception des collectivités.

1.3.2

Caractéristiques régionales influençant les risques pour la santé liés aux changements climatiques

1.3.2.1 Géographie physique

Les inondations sont courantes dans les collectivités du Canada atlantique et il est prévu qu’elles augmentent, affectant les maisons, les entreprises et les infrastructures communautaires situées dans des zones à risque d’inondation (p. ex. Cohen et coll., 2019; Greenan et coll., 2019; Gunn, 2019; Julian, 2019; Kennedy, 2019; Mercer, 2019). Les impacts à court terme sur la santé liés aux inondations comprennent l’exposition physique à des environnements froids et humides en raison de la perte d’habitations ou des dommages causés à celles-ci, ainsi que l’exposition à des agents infectieux lorsque les égouts refoulent ou débordent, ou lorsque les eaux de crue contaminent les puits. Les impacts à plus long terme peuvent inclure des résultats négatifs sur la santé résultant de la croissance de moisissures et de la réduction de la qualité de l’air ambiant dans les maisons non assainies et endommagées par les inondations (Clayton et coll., 2017). Des facteurs tels que l’évacuation vers un refuge, la perte de biens et d’effets personnels et le retour dans une maison endommagée – suivi du nettoyage, de la restauration et, dans certains cas, de la reconstruction – ont un impact négatif sur la santé mentale, tant pendant qu’après l’événement (Woodhall-Melnik et Grogan, 2019; Lamond et coll., 2015; Carroll et coll., 2009). Cela peut être exacerbé par la possibilité d’une réinondation ultérieure, en particulier dans les cas où la reconstruction a lieu dans la zone inondable d’origine. Les inondations fluviales et l’élévation du niveau de la mer peuvent rendre les basses terres inhabitables, et la réinstallation forcée diminue le sentiment d’appartenance, ce qui a des conséquences négatives sur la santé mentale (Gouvernement du Canada, 2020a; Ohl et Tapsell, 2000).

1.3.2.2 Impacts sur la santé liés aux phénomènes météorologiques extrêmes

Le Canada atlantique est géographiquement et climatiquement complexe, et les impacts sur la santé humaine liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, dont on prévoit que beaucoup augmenteront (p. ex. tempêtes, vagues de chaleur) (Bush et Lemmen, 2019; Roy et Huard, 2016), sont particulièrement préoccupants. Les violentes tempêtes hivernales peuvent laisser les gens sans chauffage dans leur maison et sans accès à l’eau lorsque les pompes tombent en panne à cause de la perte d’électricité. L’accumulation de glace sur les routes peut rendre les déplacements presque impossibles, laissant de nombreuses personnes isolées et en manque de provisions. Ce fut le cas en janvier 2017, lorsqu’une tempête de verglas a paralysé une grande partie du Nouveau-Brunswick. Plus d’un tiers des clients d’Énergie NB a été privé d’électricité pendant plus de 10 jours dans certaines régions de la province, ce qui a provoqué de nombreuses situations d’urgence. Sans électricité, certains foyers n’avaient pas de chauffage et n’avaient pas accès à l’eau de leur puits privé. Au plus fort de la crise, 133 000 clients (soit plus de 300 000 personnes) étaient privés d’électricité, ce qui est particulièrement préoccupant pour les collectivités vulnérables disposant de peu de ressources (Wagner, 2017). Certaines personnes ont essayé de chauffer leur maison en utilisant des solutions de rechange, notamment des générateurs sans ventilation adéquate. Malheureusement, deux personnes sont décédées et 49 autres sont tombées malades à la suite d’une intoxication au monoxyde de carbone (Wagner, 2017).

Alors que les régions côtières du Canada atlantique bénéficient des effets modérateurs de l’océan, l’arrière-pays connaît des températures chaudes extrêmes, ce qui rend les vagues de chaleur plus probables. Le tableau 1.3 donne des exemples de projections de vagues de chaleur pour certaines collectivités de la Nouvelle-Écosse et pour Fredericton, au Nouveau-Brunswick, qui montrent un doublement ou un triplement du nombre de jours où la température est supérieure à 30 °C à court terme (les années 2020) et une augmentation de quatre à six fois ou plus à moyen terme (les années 2050) et à long terme (les années 2080) (Zhang et coll. 2019; Roy et Huard, 2016; Richards et Daigle, 2011).

Tableau 1.3

Exemples du nombre annuel de jours observés et de la moyenne des jours prévus au dessus de 30 °C dans les collectivités de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick.

Nombre de jours au-dessus de 30 °C par an
Années 1980 (réel) Années 2020 (prévues) Années 2050 (prévues) Années 2080 (prévues)
Fredericton, N.-B. (rivière Saint-Jean, arrière-pays) 9 16 31 53
Kentville, N.-É. (Vallée de Cornwallis, arrière-pays) 3,5 8,4 15,4 24,9
Greenwood, N.-É. (Vallée de l’Annapolis, arrière-pays) 6 11,3 19 32,7
Liverpool-Milton, N.-É. (Rivière Mersey, 5 km dans l’arrière-pays) 6,2 11,8 20,4 29,9
Bridgewater, N.-É. (Rivière La Have, 15 km dans l’arrière-pays) 5,8 12,6 21,6 31,4
Charlottetown (Î.-P.-E.) (station climatique A) 0,7 2,2 5,3 12,3
Les projections de Richards et Daigle (2011) ont été élaborées à partir de modèles disponibles pour le scénario d’émissions élevées AR5 du GIEC pour le Nouveau-Brunswick, et les scénarios d’émissions moyennement élevées à élevées A1B du AR4 et A2 pour les autres.

Sources : Richards et Daigle, 2011 (données de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard); Roy et Huard, 2016 (données du Nouveau-Brunswick).

Un certain nombre de facteurs collectifs et individuels ont une incidence sur la vulnérabilité à l’exposition à la chaleur accablante. Les facteurs de risque pour les régions rurales du Canada atlantique comprennent une population vieillissante (c.-à-d. que les personnes âgées ont tendance à être plus à risque de subir les impacts sur la santé liés à la chaleur); le grand nombre de travailleurs en plein air dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de la foresterie et de l’exploitation minière (14 % de la main-d’œuvre de la région est employée par ces industries; Statistique Canada, 2020b); les populations de sans-abri; les maisons mal isolées, qui sont courantes dans les collectivités plus vieilles; et les infrastructures communautaires plus vieilles en général, qui sont plus sujettes aux perturbations ou aux dommages en cas de chaleur extrême (p. ex. Comeau et Nunes 2019; voir aussi les chapitres « Collectivités rurales et éloignées » et « Villes et milieux urbains » du Rapport sur les enjeux nationaux).

1.3.2.3 Vulnérabilité socioéconomique et santé

Les résultats sur la santé sont souvent liés à la vulnérabilité socioéconomique, qui est influencée par des facteurs tels que l’âge, le revenu, la dépendance à l’égard des paiements de transfert gouvernementaux, le fait d’être un nouveau Canadien ou une nouvelle Canadienne, les compétences linguistiques, le niveau d’éducation et le mode de vie (p. ex. famille monoparentale, personne âgée vivant seule) (Gouvernement du Canada, 2020b). La vulnérabilité socioéconomique est un facteur majeur dans la façon dont les individus et les groupes font l’expérience des changements climatiques (Preston et coll., 2011; Cutter et coll., 2008; Cutter et Finch, 2008) et dans ce que cette expérience signifie pour la santé et le bien-être personnels et collectifs. Il est manifeste, par exemple, que les personnes âgées sont davantage exposées à des résultats négatifs sur la santé liés aux changements climatiques (p. ex. en Nouvelle-Écosse, Manuel et coll., 2015), de sorte que la vulnérabilité sociale est un élément important des processus d’évaluation complète des risques.

1.3.3

Approches d’adaptation

Plusieurs initiatives en matière d’adaptation menées au Canada atlantique portent directement ou indirectement sur la santé et le bien-être des résidents afin de réduire les risques liés aux changements climatiques. Les exemples suivants mettent en évidence différentes approches et différents facteurs permettant d’obtenir de bons résultats.

1.3.3.1 Réaction à la tempête de verglas de 2017 au Nouveau-Brunswick

Les impacts de la tempête de verglas de janvier 2017 dans les régions rurales du Nouveau-Brunswick ont mis en évidence les relations déjà documentées entre l’environnement, la collectivité et la santé (Gillingham et coll., 2016). La réaction à ces impacts a attiré l’attention sur la complexité des systèmes et des structures du gouvernement provincial, de l’administration locale et de la société civile, des réseaux informels et des réserves individuelles auxquels les gens font appel pour faire face à une situation d’urgence de cette ampleur. L’analyse interdisciplinaire des réactions à la tempête, à l’aide d’un cadre socioécologique et des déterminants sociaux de la santé, a souligné l’importance des facteurs environnementaux, de gouvernance et sociaux en ce qui concerne la vulnérabilité et la résilience des individus et des collectivités (voir l’étude de cas 1.5; Cunsolo Willox et coll., 2013; Webb et coll., 2010). Elle a également montré comment les acteurs sociaux d’une région touchée par des phénomènes météorologiques extrêmes ont réussi à renforcer le capital social et la résilience sur l’ensemble de la collectivité.

Il est important que les initiatives visant à renforcer le capital social des collectivités (Noblet et coll., 2016) et à contribuer à l’amélioration de la santé des populations (Chriest et Niles, 2018) tiennent compte des impacts cumulatifs et des approches écosystémiques de la santé (Charron, 2012). D’autres initiatives, comme Imaginons la Péninsule acadienne autrement, mettent à profit le potentiel économique et social des énergies renouvelables et de l’autosuffisance alimentaire pour faire de la péninsule acadienne un territoire plus résilient. Ces initiatives intersectorielles peuvent servir de catalyseurs pour lutter contre les inégalités sociales et économiques. Une approche collective et solidaire a le potentiel de susciter des solutions innovantes et complètes aux risques liés aux changements climatiques (Parkes et coll., 2016; Prainsack et Buyx, 2016).

 

1.3.3.2 Cartes de vulnérabilité

La création de cartes de vulnérabilité pour la prise de décision municipale et l’analyse des interventions en matière de conception physique, de politique, de planification et de programmation visant à réduire la vulnérabilité constituent un outil essentiel pour lutter contre la vulnérabilité aux effets de la chaleur sur la santé (voir l’étude de cas 1.6). Par exemple, les cartes de vulnérabilité permettent de déterminer où se trouvent les grandes populations de personnes âgées qui sont plus vulnérables aux vagues de chaleur, et peuvent aider à cibler les efforts de sensibilisation du public pour améliorer leur résilience, par exemple en évitant l’isolement, en restant en bonne santé et en s’hydratant, en créant de l’ombre avec des auvents ou en plantant des arbres, et en s’équipant de la climatisation (p. ex. Gower et coll., 2011). Il est de plus en plus important que les initiatives en matière d’adaptation tiennent compte des besoins des personnes âgées et les fassent participer à la planification et à la mise en œuvre des mesures connexes.

1.3.3.3 Comprendre la vulnérabilité sociale

La réduction des inégalités sociales rend les personnes et les collectivités plus résilientes et moins vulnérables à de nombreuses menaces, dont les changements climatiques. De nombreuses personnes et de nombreux groupes sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques, car ceux-ci aggravent les conditions existantes et les situations précaires. En comprenant mieux les modèles de vulnérabilité sociale par rapport aux dangers liés aux changements climatiques qui peuvent survenir dans une région, les gouvernements provinciaux, les administrations locales ainsi que les ONG peuvent s’efforcer de réduire l’impact du danger sur les personnes et les collectivités vulnérables (voir l’étude de cas 1.7; Manuel et coll., 2016a).

Le Canada atlantique a la population la plus âgée et la plus rurale du pays (Gouvernement de la Nouvelle-Écosse, 2017; Statistique Canada, 2015b). Le vieillissement augmente la probabilité d’autres facteurs, comme les maladies respiratoires et cardiovasculaires, qui peuvent rendre les individus et la population globale plus vulnérables aux dangers et aux impacts des changements climatiques (Carter et coll., 2016; Kenny et coll., 2010; Haines et coll., 2006). Ces conditions exposent davantage les gens aux risques liés aux changements climatiques, tels que la dégradation de la qualité de l’air et les chaleurs accablantes, et peuvent entraîner un recours accru aux services d’urgence au cours de phénomènes comme les tempêtes ou les vagues de chaleur. Cependant, l’accès aux services d’urgence pendant les tempêtes pourrait être compromis en raison des impacts sur les routes dans les zones inondables. Les personnes âgées ont également tendance à avoir des revenus plus faibles, ce qui limite leur capacité de se préparer adéquatement aux urgences climatiques et à s’en remettre (Statistique Canada, 2019e). Le risque est encore plus élevé dans les régions rurales, étant donné que les services de santé y sont limités et que les distances que les gens doivent souvent parcourir pour y accéder sont longues (voir le chapitre « Collectivités rurales et éloignées » du Rapport sur les enjeux nationaux).

1.4

Les expériences autochtones éclairent l’adaptation au Canada atlantique

Les nations Mi’kmaq, Wolastoqiyik et Peskotomuhkati de la Confédération des Abénakis occupent les Maritimes depuis des temps immémoriaux et se sont adaptées aux changements climatiques et environnementaux au fil d’innombrables générations. Les partenariats avec les peuples autochtones locaux et le leadership de ces derniers sont essentiels pour garantir que les connaissances, les perspectives et les expériences qu’ils détiennent en vivant sur cette terre éclairent l’adaptation dans leurs collectivités et dans la région.

La culture du récit des peuples autochtones au Canada atlantique a préservé des récits édifiants sur la vie dans un climat et un environnement qui changent à un rythme dicté par la Terre Mère. Par exemple, historiquement, les peuples abénakis ont adapté leurs pratiques de récolte pour faire face aux périodes de froid extrême, aux fluctuations climatiques et aux courtes saisons de croissance associées au Petit Âge glaciaire. Les peuples autochtones de la rivière Saint-Jean, les Wolastoqey, ont cultivé avec succès le maïs en utilisant leur connaissance des microclimats locaux et des stratégies de récolte précoce. Les Wolastoqey étaient capables de gérer un large éventail de plantes grâce aux connaissances accumulées sur les régimes des crues et les conditions du sol pendant des siècles de vie le long de la rivière Saint-Jean. Cependant, l’arrivée de l’âge industriel et les émissions subséquentes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont accéléré les changements climatiques à un point tel que les philosophies d’adaptation autochtones traditionnelles sont obligées de changer et de faire face à la nouvelle réalité.

1.4.1

Introduction

De nombreuses collectivités autochtones, dont les collectivités Mi’kmaq d’Esgenoopetitj et de LnuiMenikuk, sont situées à des endroits stratégiques à l’embouchure de rivières, car ces zones sont biologiquement productives. Elles sont situées sur la côte est du Nouveau-Brunswick et dans les eaux du détroit de Northumberland, où la subsidence géologique entraîne la submersion progressive de la plupart des côtes à un rythme de plusieurs millimètres par année (Zhai et coll., 2015). Ces collectivités se sont adaptées aux changements climatiques et environnementaux depuis des temps immémoriaux. Avant la colonisation européenne, elles déplaçaient leurs établissements saisonniers vers de nouveaux endroits, année après année. Lorsque la Couronne a imposé le système des réserves aux membres des Premières nations au début des années 1800, les collectivités n’étaient plus libres de se déplacer en fonction de l’évolution de l’environnement et étaient confinées à une assise territoriale avec une butée fixe, incapable de se retirer du littoral en érosion. Aujourd’hui, l’assise territoriale de ces collectivités continue de diminuer, tandis que l’élévation du niveau de la mer s’accentue et que l’érosion côtière s’accélère en raison de la réduction de la couverture de glace de mer en hiver et de l’augmentation des ondes de tempête (Greenan et coll., 2019; Savard et coll., 2016). Alors que les populations augmentent, les collectivités sont de plus en plus à l’étroit (voir encadré 1.1). Les collectivités évaluent les futurs impacts des changements climatiques et les approches d’adaptation, tout en examinant comment développer des possibilités économiques pour répondre aux besoins de leurs populations croissantes.

1.4.2

Risques pour les collectivités et la culture autochtones

L’érosion côtière et à l’intérieur des terres à proximité des sites archéologiques est un enjeu continuel pour les peuples autochtones, avec de graves implications politiques et culturelles. La perte de preuves archéologiques de l’occupation autochtone de ces terres a des conséquences potentielles sur les revendications autochtones en matière de titres, de terres, d’eau et de ressources. L’érosion côtière a détruit des sites archéologiques et menace de nombreux sites existants. Par exemple, dans le parc national Kouchibouguac (PNK), situé sur le détroit de Northumberland, à peu près à mi-chemin entre Esgenoopetitj et LnuiMenikuk, les archéologues ont repéré un certain nombre de sites archéologiques le long de la côte et des rivières à marées qui sont exposées à l’érosion côtière (voir la figure 1.13). Les dommages causés aux ressources essentielles ont de nombreuses causes, les changements climatiques amplifiant souvent les impacts négatifs. La perte de plantes et de sources de nourriture traditionnelles due aux eaux d’égout brutes, aux carburants et aux produits chimiques qui se déversent dans les rivières lors des inondations dans les zones de récolte traditionnelles peut avoir des conséquences négatives sur la culture, la situation socioéconomique, la santé et le bien-être des Autochtones. Par exemple, l’Organisation des mesures d’urgence et le ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick ont émis des avertissements au cours de la dernière décennie selon lesquels les crosses de fougère qui poussent dans les zones inondées peuvent être contaminées et impropres à la consommation (Fowler, 2018). Les crosses de fougère font partie d’un régime traditionnel printanier pour les peuples autochtones afin d’aider à nettoyer le métabolisme du corps, et elles sont également une source de revenus.

Figure 1.13

Carte des sites archéologiques de Kouchibouguac.

Carte du parc national Kouchibouguac présentant les endroits où des vestiges de l’histoire humaine ont été recensés. Les sites archéologiques, les villages, les routes et les sentiers sont indiqués sur la carte.
Figure 1.13

Carte des sites archéologiques de Kouchibouguac.

Source

Parcs Canada, 2020.

La collectivité Mi’kmaq d’Ugpi’ganjig, située à l’embouchure de la rivière Eel dans la baie des Chaleurs, au Nouveau-Brunswick, est un exemple de peuple dont les sources traditionnelles de plantes et de nourriture ont été affectées par la contamination. En 1963, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a construit un barrage sur la rivière Eel. L’objectif premier de ce projet était d’obtenir un approvisionnement en eau pour les principales industries de la région. Les objectifs secondaires étaient d’établir une solution à long terme pour le passage des poissons et d’améliorer l’habitat des myes communes et autres mollusques et crustacés (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, s.d. b). En fait, le barrage a entraîné la contamination des bancs de myes et le quasi-effondrement des pêcheries de saumon, d’anguille et d’éperlan, tous des aliments traditionnels pour les Mi’kmaq d’Ugpi’ganjig. Les changements dans la distribution des sédiments ont causé la destruction des barres de sable, et l’augmentation de l’érosion a entraîné la perte de 60 acres de terrain, dont 15 acres de propriété en bord de mer (Eel River Bar First Nation, s.d.a). Cela a rendu la collectivité vulnérable aux phénomènes extrêmes que sont les tempêtes et les marées hautes (Eel River Bar First Nation, s.d.b). Un tel phénomène extrême s’est produit le 6 décembre 2010, lorsqu’une tempête et un raz-de-marée ont inondé la collectivité, entraînant l’évacuation de 10 foyers de la Première nation et causant des dommages d’une valeur de 1 725 000 $ (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, s.d. c). La collectivité a réagi en reconstruisant des maisons sur des terrasses surélevées, en érigeant un ouvrage longitudinal en béton et en achetant des terrains supplémentaires pour loger sa population croissante.

L’île Lennox, située dans la baie de Malpeque sur la côte nord de l’Île-du-Prince-Édouard, abrite la Première nation Mi’kmaq de Lennox Island, qui a subi de graves inondations dues à l’élévation du niveau de la mer et à la réduction de la couverture de glace de mer saisonnière. La majeure partie de l’île se trouve à un ou deux mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui la rend vulnérable aux inondations et aux ondes de tempête (Bissett, 2016). Sa composition en sable et en grès la rend très exposée à l’érosion côtière. L’élévation du niveau de la mer et l’érosion côtière ont déjà réduit la taille de l’île, qui est passée de 1 520 acres en 1880 à 1 240 acres en 2010 (Bissett, 2016). Les cimetières sacrés, situés sur une île voisine, ont commencé à être emportés par les eaux (Kassam, 2017), tout comme les données archéologiques, les artefacts culturels et les restes des ancêtres (voir l’étude de cas 1.8; Kassam, 2017; CBC News, 2016; Mitchell, 2015). En plus de perdre une partie de son histoire et de ses connaissances, la collectivité est confrontée à des risques pour ses espaces où sont tenus les pow-wow, ses sites de plantes médicinales, ses infrastructures essentielles et ses propriétés résidentielles (Fenech et Arnold, 2018).

1.4.3

L’adaptation dans les collectivités autochtones

Les peuples autochtones du Canada atlantique ont connu la variabilité climatique, notamment la glaciation, des mini-périodes glaciaires, des périodes chaudes et des changements subséquents dans l’environnement, et ont appris à s’adapter aux conditions changeantes. Le site Oxbow de la Première nation Metepenagiag, sur la rivière Northwest Miramichi, témoigne d’une occupation continue depuis 3 000 ans (Allen, 2005). Au cours de ces années, le climat a connu des variations naturelles, et les peuples autochtones ont réagi en s’adaptant. Les fouilles archéologiques des foyers du site montrent que les os de poisson les plus fréquemment trouvés provenaient d’esturgeons, bien que cette espèce soit rarement observée aujourd’hui dans la région de Red Bank (Allen, 2005). Au cours des XIXe et XXe siècles, le saumon de l’Atlantique était l’espèce dominante de poissons de grande taille dans la rivière Miramichi – en fait, la Miramichi était mondialement connue pour son saumon, et de nombreuses personnes importantes sont venues dans la vallée de la Miramichi pour pêcher ce « roi des poissons ». Jusqu’aux années 1970, le saumon de l’Atlantique était pêché à titre de pêche vivrière par la collectivité mi’kmaq de Metepenagiag. La pêcherie de saumon a entamé son déclin rapide à la fin du 20e siècle. Les étés plus chauds et plus secs de ces dernières années ont encore plus stressé les saumons restants (voir Fédération du Saumon Atlantique, 2018). L’industrie du tourisme sportif, autrefois florissante, créée par la pêche sportive au saumon, a diminué au point que les pêcheurs à la ligne sportifs doivent désormais relâcher les saumons vivants. Au cours de la dernière décennie, le bar d’Amérique a énormément augmenté et est en train de remplacer le saumon de l’Atlantique en tant que pêche sportive dominante (Johnson, 2021).

La collectivité de LnuiMenikuk s’adapte aux défis posés par les changements climatiques. Alors que leurs terres de réserve actuelles font face à une élévation du niveau de la mer relatif, les membres de la collectivité poursuivent la tradition mi’kmaq de récolte en mer en développant une industrie commerciale de production d’huîtres. Il s’agit d’une industrie difficile à développer compte tenu du climat en changement et des tempêtes plus violentes. Depuis 2007, la Indian Island Aquaculture Development Corporation élève des huîtres à cocktail de haute qualité (Première nation Indian Island, 2015). Elle constitue un exemple d’établissement d’une zone marine de conservation protégée fournissant une nourricerie pour les huîtres.

1.4.4

Les systèmes de connaissances autochtones

L’approche à double perspective est une méthode d’apprentissage proposée pour la première fois par l’aîné Albert Marshall de la nation mi’kmaq Eskasoni. L’approche à double perspective consiste à apprendre à voir d’un œil avec les forces des connaissances et des modes de connaissance autochtones, et de l’autre œil avec les forces des connaissances et des modes de connaissance occidentaux (ou scientifiques), tout en apprenant à utiliser ces deux yeux ensemble pour le bénéfice de tous (voir l’encadré 1.2; Aîné Albert Marshall, Ph. D, cité dans Reid et coll., 2020). Ce concept est largement utilisé par les groupes de la nation Mi’kmaq lorsqu’ils mènent des recherches dans le cadre desquels les connaissances des collectivités des aînés sont sollicitées et utilisées conjointement avec les connaissances occidentales dans le processus de prise de décision. Parmi les exemples, citons l’étude sur l’élévation du niveau de la mer d’Eel River Bar, où la collectivité a utilisé une approche à double perspective (Gillis, 2020). Mi’gmawe’lTplu’taqnn Inc., qui représente neuf collectivités Mi’kmaq du Nouveau-Brunswick, utilise aussi régulièrement les connaissances des membres de ses collectivités pour évaluer l’impact des projets d’exploitation des ressources sur ses territoires.

1.5

La foresterie, l’agriculture et la pêche sont vulnérables aux changements climatiques

Les industries d’exploitation des ressources naturelles du Canada atlantique sont vulnérables aux impacts des changements climatiques. Bien que l’on trouve des exemples d’adaptation dans chaque secteur, soit la foresterie, l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, il subsiste un manque de collaboration entre les intervenants pour réduire les risques liés aux changements climatiques.

 

Les forestiers, les agriculteurs et les pêcheurs souhaitent comprendre les changements climatiques prévus à court, moyen et long terme dans le but d’améliorer leur planification et leur prise de décision. Les défis que posent les changements climatiques pour les industries d’exploitation des ressources naturelles du Canada atlantique sont nombreux, mais aussi divergents entre les différents secteurs de ressources que sont la foresterie, l’agriculture, la pêche et autres.

1.5.1

Introduction

Les industries d’exploitation des ressources naturelles du Canada atlantique jouent un rôle crucial pour les économies de la région et sont vulnérables aux impacts des changements climatiques. Les secteurs de la foresterie, de l’agriculture et de la pêche ont fait des progrès en matière d’adaptation et su tirer profit des collaborations entre de multiples ordres de gouvernement, des praticiens et des collectivités (p. ex. Nova Scotia Federation of Agriculture, 2020; Halofsky et coll., 2018; Steenberg et coll., 2011). Les industries d’exploitation des ressources naturelles envisagent également les occasions potentielles (p. ex. une saison de croissance plus longue, la récolte d’espèces nouvellement arrivées), parallèlement aux impacts négatifs (p. ex. les espèces envahissantes). Les différents secteurs des ressources naturelles ont en commun un besoin important de recherche, de surveillance et d’éducation, ainsi que la nécessité de réaliser davantage de progrès à l’égard des mesures à prendre. Des programmes de surveillance rigoureux sont essentiels à l’adaptation aux changements climatiques dans tous les secteurs, afin de réduire l’incertitude et d’éclairer l’élaboration de nouvelles politiques et de nouveaux règlements.

1.5.2

Forêts

Le climat en changement aura des impacts importants sur les forêts du Canada atlantique (voir la figure 1.15; Taylor et coll., 2017), avec des répercussions sur le secteur forestier, ainsi que sur les zones naturelles, y compris les forêts urbaines. Les préoccupations à court terme comprennent l’augmentation des perturbations naturelles, comme les tempêtes et les infestations de ravageurs, l’augmentation des risques d’incendie et les invasions d’espèces non indigènes (MacLean et coll., 2021; Taylor et coll., 2020). À plus long terme, les températures plus élevées entraîneront une modification de l’aire de répartition des espèces d’arbres. Comme on prévoit que les espèces importantes de la région (telles que l’épinette rouge, l’épinette noire et le sapin baumier) verront leur croissance ou leur abondance diminuer (Steenberg et coll., 2013a), il y aura des impacts socioéconomiques importants dans le secteur forestier et dans les collectivités qui dépendent de la forêt, y compris de nombreuses collectivités autochtones. Si aucune mesure n’est prise, ces impacts pourraient entraîner une réduction de l’approvisionnement en bois, de l’emploi, des produits du bois traditionnels autochtones, des loisirs, de l’esthétique et d’autres écoservices (Ochuodho et coll., 2012; voir également le chapitre « Services écosystémiques » du Rapport sur les enjeux nationaux). S’adapter de manière proactive à ces changements permet de se protéger contre les pertes, et a également le potentiel de générer des bénéfices grâce à des produits et services du bois nouveaux et améliorés (Halofsky et coll., 2018; Steenberg et coll., 2011).

L’adaptation planifiée et proactive est importante pour le secteur forestier, en partie à cause des longs horizons temporels du secteur. Jusqu’à présent, l’adaptation s’est principalement concentrée sur la recherche et la planification pour intégrer les effets des changements climatiques sur la dynamique des écosystèmes forestiers dans les modèles utilisés pour la planification et l’élaboration de politiques.

Figure 1.15

Forêts acadiennes aménagées en Nouvelle-Écosse.

Photographie aérienne d’une forêt comportant des bandes de parcelles de coupe.
Figure 1.15

Forêts acadiennes aménagées en Nouvelle-Écosse.

Source

Photo reproduite avec l’aimable autorisation de Jane Kent, Nouvelle-Écosse, ministère des Terres et des Forêts.

Les évaluations intégrées régionales sont devenues un outil de planification important pour le secteur forestier du Canada atlantique. L’évaluation intégrée régionale des Maritimes (MaRIA), qui a débuté en 2017, fait appel à la collaboration des gouvernements provinciaux et des industries forestières pour évaluer la vulnérabilité des forêts et intégrer les considérations liées aux changements climatiques dans les cadres de planification de la gestion forestière, en mettant l’accent sur les outils de modélisation forestière (Taylor, 2021). Dans le cadre de MaRIA, au Nouveau-Brunswick, les courbes de croissance et de rendement, qui ont été élaborées à l’aide de scénarios de changements climatiques, sont utilisées pour prévoir l’approvisionnement futur en bois (Steenberg, 2021). De plus, un modèle de succession forestière qui tient compte des changements climatiques sera élaboré et pourra être utilisé dans le modèle provincial de planification forestière pour prédire la réaction de la régénération forestière après les récoltes. Les résultats soutiennent l’intégration des changements climatiques dans le cycle quinquennal provincial de planification de l’aménagement forestier. De même, la Nouvelle-Écosse élabore de nouveaux protocoles pour intégrer à la fois le carbone forestier et les impacts des changements climatiques dans sa modélisation forestière stratégique et à l’échelle du paysage ainsi que dans sa planification de l’aménagement (Steenberg, 2020), et Terre-Neuve-et-Labrador a soutenu des recherches similaires (Searls et coll., 2021). Plus récemment, le ministère des Terres et des Forêts de la Nouvelle-Écosse, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Changement climatique de la Nouvelle-Écosse, a lancé le Climate Adaptation Leadership Program (CALP). L’objectif de ce programme est d’élaborer une stratégie d’adaptation aux changements climatiques pour le ministère des Terres et des Forêts de la province, grâce au financement du gouvernement provincial et de Ressources naturelles Canada par l’intermédiaire du programme Renforcer la capacité et l’expertise régionales en matière d’adaptation (RCERA) (Ressources naturelles Canada, 2021).

Parmi les autres exemples d’adaptation de l’aménagement forestier, citons les traitements sylvicoles intermédiaires, comme l’éclaircie précommerciale, pour favoriser les espèces censées prospérer dans un climat en changement (Thiffault et coll., 2021) et l’adaptation de l’aménagement des forêts urbaines pour tenir compte des impacts des changements climatiques (voir l’étude de cas 1.10). La migration et la diversification assistées des espèces offrent encore une autre approche de l’adaptation utilisée dans le secteur forestier, qui comprend des essais de provenance, la plantation de semis génétiquement améliorés et la sylviculture de restauration (Halofsky et coll., 2018).

1.5.3

Agriculture

L’impact net des changements climatiques sur l’agriculture au Canada atlantique sera déterminé par le contrepoids entre les occasions et les défis (Ochuodho et Lantz, 2015). Dans un projet appelé Agri-risques (Nova Scotia Federation of Agriculture, 2020), les occasions cernées comprenaient une saison de croissance prolongée et la capacité de produire des plantes à plus fort rapport économique, tandis que les défis comprenaient les risques associés à une plus grande fréquence de phénomènes extrêmes, les dommages aux cultures ou aux infrastructures, l’incertitude liées aux marchés mondiaux et les changements potentiels dans le spectre des ravageurs et la morbidité incidente. En Nouvelle-Écosse, un groupe diversifié de chercheurs, par l’intermédiaire de la Nova Scotia Federation of Agriculture (NSFA), a effectué une évaluation des risques axée sur l’industrie du raisin de cuve. Le but était d’intégrer et d’utiliser les meilleurs ensembles de données disponibles et les variables principales associées aux risques tout au long de la chaîne de valeur du raisin et du vin afin de contribuer à réaliser l’objectif d’une industrie du raisin et du vin consciente des risques. Le projet a permis de développer des modèles et des outils climatiques interactifs pour aider les utilisateurs à explorer les conditions climatiques actuelles et futures de la province (Nova Scotia Federation of Agriculture, 2020).

Pour l’agriculture, les approches d’adaptation dans les fermes (voir la figure 1.16) se sont principalement concentrées sur la réduction des facteurs de stress non climatiques par des pratiques de gestion. Par exemple, les agriculteurs plantent des cultures de couverture, modifient la rotation des cultures et modifient les pratiques de travail du sol pour rendre le sol moins vulnérable à l’érosion (Russell, 2018). Les décisions des producteurs sont soutenues par le programme Alternative Land Use Services (ALUS) de l’Île-du-Prince-Édouard (ALUS Canada, 2020). Le programme fournit des incitatifs financiers aux agriculteurs pour des projets qui soutiennent les pratiques d’agriculture durable. Par exemple, les agriculteurs sont indemnisés pour chaque acre de terre utilisée pour créer des structures de conservation des sols telles que des voies d’eau gazonnées, des terrasses ou des bermes. Parmi les autres options d’adaptation de la gestion agricole, citons la lutte contre les inondations, le changement de variétés végétales, la gestion des sols, la lutte contre les ravageurs, le refroidissement artificiel des bâtiments d’élevage (Arnold et Fenech, 2017; Wall et Smit, 2005), la diversification des cultures et le renforcement de la biodiversité pour la résilience (Wall et Smit, 2005).

Figure 1.16

Exploitations agricoles à l’Île-du-Prince-Édouard.

Deux photographies d’activités agricoles. La première est une photographie aérienne d’un tracteur ensemençant un champ. La deuxième photo montre un équipement d’irrigation dans un champ.
Figure 1.16

Exploitations agricoles à l’Île-du-Prince-Édouard.

Source

Photos reproduites avec l’aimable autorisation de Don Jardine.

1.5.4

Pêches

La vulnérabilité des pêches aux changements climatiques est une préoccupation socioéconomique et écologique majeure au Canada atlantique, et la nécessité d’investir dans l’adaptation a été bien établie (Hutchings et coll., 2012; Rice et Garcia, 2011). De nombreuses collectivités rurales et côtières sont fortement tributaires de la pêche. Compte tenu de la dimension et de la complexité des systèmes marins, les impacts des changements climatiques sont très incertains et potentiellement graves (voir le chapitre « Impacts sur les secteurs et mesures d’adaptation » du Rapport sur les enjeux nationaux). Parmi les exemples d’indicateurs importants des changements climatiques marins, citons l’élévation du niveau de la mer, l’augmentation de la température des océans, l’hypoxie et l’acidification (Greenan et coll., 2019), qui ont toutes des impacts sur les écosystèmes marins et les stocks de poissons. Les changements climatiques peuvent également accroître la sédimentation, ce qui peut entraîner la dégradation de l’habitat du poisson et le déclin des populations de poissons (Bernier et coll., 2018). Des conditions météorologiques extrêmes présentent également des enjeux techniques et de sécurité pour les flottes de pêche (Rezaee et coll., 2016). En 2017, le manque de nourriture disponible pour les baleines noires dans la baie de Fundy pourrait avoir contribué à leur déplacement dans le golfe du Saint-Laurent, où l’interaction des baleines avec la pêche aux engins fixes a entraîné un nombre important de décès de baleines, et a conduit au développement d’engins moins nuisibles aux baleines (Murison, 2017).

Les modifications de la biodiversité marine présentent des risques socioéconomiques pour les personnes directement et indirectement liées au secteur de la pêche (voir la figure 1.17). Par exemple, à l’extérieur de la baie de Fundy, les températures de l’eau ont affecté l’hydrodynamique des courants océaniques qui se font concurrence pour entrer dans la baie de Fundy, ce qui a entraîné un afflux d’eau chaude du Gulf Stream (Drinkwater et coll., 2003). Ce changement extrême de température interagit avec les changements de pH et les épisodes de pluie abondante plus fréquents, ce qui entraîne de graves impacts cumulatifs sur la biodiversité marine (Bernier et coll., 2018).

Les impacts sur les infrastructures de pêche constituent un autre sujet de préoccupation, les tempêtes violentes faisant peser une charge énorme sur les quais dont dépendent les pêcheries. À titre d’exemple, les efforts d’adaptation dans le secteur de la pêche sur l’île de Grand Manan, au Nouveau-Brunswick, ont été éclairés par des évaluations des besoins futurs selon différents scénarios de changements climatiques (Signer et coll., 2014). Des améliorations aux infrastructures principales de pêche permettront de s’assurer qu’elles pourront résister aux futures tempêtes.

Figure 1.17

Casiers de pêche au homard dans le golfe du Saint-Laurent.

Deux photographies d’activités de pêche au homard. La première photo montre huit bateaux de pêche amarrés dans un port transportant des casiers à homards sur le pont. La deuxième photo montre deux pêcheurs sur un bateau chargé de casiers à homards.
Figure 1.17

Casiers de pêche au homard dans le golfe du Saint-Laurent.

Source

Photos reproduites avec l’aimable autorisation de Don Jardine.

1.5.5

Aquaculture

Les étapes marines de la production aquacole sont confrontées à un certain nombre de défis liés aux changements climatiques, notamment les températures qui approchent ou dépassent la limite thermique supérieure des espèces, les faibles niveaux d’oxygène dans l’eau (hypoxie), l’acidification, les tempêtes plus fréquentes et plus violentes, et les proliférations d’algues (Reid et coll., 2019 a, b).

Le principal poisson à nageoires élevé dans la région de l’Atlantique est le saumon de l’Atlantique (Salmo salar), et plusieurs partenariats de recherche entre les universités et l’industrie se penchent sur les défis posés par les changements climatiques afin d’aider l’industrie à s’adapter au cours des prochaines décennies. En voici quelques-unes : Les modules J et K de l’Ocean Frontier Institute (respectivement « Improving Sustainability and Mitigating the Challenges of Aquaculture » et « Novel Sensors for Fish Health and Welfare »), le projet « Mitigating the Impact of Climate-Related Challenges on Atlantic Salmon Aquaculture (MICCSA) », le projet « Addressing the Challenges Faced by Atlantic Salmon at Cold Temperatures » et la nouvelle initiative Atlantic Salmon Gill Health. Le projet « Mitigating the Impact of Climate-Related Challenges on Atlantic Salmon Aquaculture » (MICCSA) regroupe plusieurs universités, le Huntsman Marine Science Centre et des partenaires de l’industrie, notamment le Centre for Aquaculture Technology Canada, Somru Biosciences et AquaBounty, Canada. À ce jour, ce vaste projet a permis de définir la limite supérieure de la tolérance thermique du saumon de l’Atlantique du stock de la rivière Saint-Jean (Gamperl et coll., 2020; Leeuwis et coll., 2019), d’examiner les effets d’une température élevée et de l’hypoxie sur la production de saumon (Gamperl et coll., 2020), d’étudier les interactions entre les agents pathogènes et leurs hôtes en fonction de la température (Zanuzzo et coll., 2020), et de mesurer directement le comportement, la répartition et la physiologie du saumon de l’Atlantique dans des conditions estivales en cage en mer (Gamperl et coll., 2021). De plus, l’équipe de recherche du MICCSA travaille actuellement à déterminer les marqueurs génétiques qui permettront de sélectionner des stocks de géniteurs présentant une résistance accrue aux maladies, au pou de mer et à la température (Beemelmanns et coll., 2021a, b et 2020). L’Ocean Frontier Institute a également financé des projets à l’Université Memorial (modèle J.2) et à l’Université Dalhousie (module K) qui font progresser les connaissances sur la façon dont le saumon et ses populations sont affectés par des conditions environnementales défavorables (Zanuzzo, 2022; Gerber et coll., 2021, 2020; Stockwell et coll., 2021). L’industrie explore également des améliorations technologiques pour augmenter la profondeur de leurs cages en mer, conformément aux normes de l’ISO (Organisation internationale de normalisation, 2015), afin de s’assurer que ces structures peuvent résister aux grosses tempêtes, dont l’intensité augmente en raison des changements climatiques.

Les principales espèces conchylicoles du Canada atlantique sont la moule bleue et l’huître de l’Est, qui représentent environ 35 % de tous les organismes d’élevage du Canada atlantique (Statistique Canada, 2021). Les impacts des changements climatiques sur la production primaire et secondaire font l’objet d’études depuis les années 1990, et le consensus est que l’infrastructure, la productivité primaire, l’approvisionnement en semences, la physiologie de l’alimentation et la capacité de charge changent rapidement au Canada atlantique et dans de nombreuses régions côtières (p. ex. Reid et coll., 2019a, b; Foster et coll., en préparation). On a constaté une augmentation de la prévalence des maladies et des ravageurs, un agrandissement de l’aire de répartition des prédateurs ainsi que des défis croissants liés aux organismes envahissants (Best et coll., 2017, 2014; Lowen et coll., 2016). Des recherches récentes ont indiqué que l’acidification de l’océan affecte la dynamique de l’approvisionnement alimentaire naturel, affectant ainsi la productivité des mollusques aux stades larvaire et post-larvaire (Kong et coll., 2019; Clements et coll., 2018; Clements et Hunt, 2017; Clements et Chopin, 2016).

Dans le secteur de l’aquaculture, la dynamique des océans, la couverture de glace et les changements dans les modèles saisonniers d’approvisionnement alimentaire sont pris en compte par l’adoption de nouvelles technologies vertes par les producteurs, et par l’utilisation d’équipement résistant aux tempêtes, bien conçu, mieux situé et mieux adapté pour résister aux conditions côtières changeantes en été et en hiver (Organisation internationale de normalisation, 2020; Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, 2019). La production en écloserie des principaux mollusques cultivés (huîtres, moules) a été développée en tant que mesure d’atténuation des risques contre les approvisionnements en semences naturelles fallacieuses et comme moyen de sélectionner des souches qui seront plus performantes dans des conditions changeantes. Par exemple, trois écloseries de mollusques ont été construites depuis 2018 au Canada atlantique – deux écloseries d’huîtres (Bideford Shellfish Hatchery, Île-du-Prince-Édouard, et l’écloserie d’huîtres Maison BeauSoleil à Neguac, Nouveau-Brunswick), et une écloserie et nourricerie de moules à Borden, à l’Île-du-Prince-Édouard. Les écloseries de mollusques et de crustacés du Canada atlantique sont utilisées pour réduire la dépendance à l’égard du recrutement naturel variable des semences en produisant une source de semences plus fiable qui peut se développer dans le contexte du réchauffement climatique (Guo et coll., 2009). Enfin, l’utilisation d’algues, de mollusques et d’échinodermes pour réduire à la fois les impacts de la pisciculture marine et des changements climatiques commence à passer au premier plan au Canada atlantique, dans l’ensemble du Canada et dans le monde (Clements et Chopin, 2016).

1.6

Le renforcement de la capacité d’adaptation permettra de renforcer la résilience

La capacité d’adaptation au Canada atlantique est souvent limitée par des ressources humaines et financières restreintes. Les partenariats et la collaboration entre les différents intervenants, notamment les gouvernements, les ONG, les universités et le secteur privé, sont importants pour stimuler l’adaptation dans la région. La sensibilisation, l’éducation du public et une communication efficace sont essentielles au renforcement de la capacité d’adaptation au Canada atlantique.

La capacité d’adaptation est la capacité des personnes, des institutions et des systèmes de s’adapter et de prospérer dans des conditions changeantes. Malheureusement, de nombreuses institutions du Canada atlantique, y compris les gouvernements et les petites collectivités en région rurale, ont une capacité limitée de prendre part à l’adaptation aux changements climatiques. L’accès aux ressources économiques, les inégalités sociales et d’autres facteurs peuvent également influencer la capacité d’adaptation. Les processus structurés qui définissent les capacités actuelles ou de départ aident les institutions et les systèmes à renforcer leur capacité de s’adapter ensemble.

1.6.1

Introduction

L’adaptation à des défis complexes, tels que les changements climatiques, exige souvent des capacités diverses. Cela peut comprendre un mélange de connaissances techniques, scientifiques et autochtones (p. ex. des renseignements sur le climat, des évaluations des risques, des outils pour la planification de l’adaptation) ainsi que des facteurs sociaux et culturels (p. ex. la mobilisation et l’engagement des intervenants, le leadership, la capacité d’échanger librement des informations, le soutien à la prise de risques), de même que les ressources financières pour pouvoir mettre en œuvre des mesures d’adaptation (Forth, 2019; Fédération canadienne des municipalités, 2018; Manuel et coll., 2015; Vogel, 2015). Ces capacités contribuent à rendre les mesures d’adaptation et leur succès plus probables et sont considérées comme essentielles à l’adaptation. Toutefois, le renforcement de ces capacités peut également aider à faire face à toute une série de défis allant au-delà de l’adaptation. Comme de nombreux efforts d’adaptation sont complexes et impliquent différents niveaux de gouvernance, les efforts visant à renforcer systématiquement et intentionnellement la capacité d’adaptation de manière structurée et délibérée sont souvent précurseurs d’une adaptation efficace aux changements climatiques (Organisation de coopération et de développement économiques, 2019; Sherren et coll., 2019; Fédération canadienne des municipalités, 2017). Beaucoup considèrent que la capacité d’adaptation est dévolue à plusieurs organisations ou à un système, plutôt qu’à une seule organisation, et estiment que la participation à un réseau d’institutions peut renforcer collectivement la capacité d’adaptation (Rahman et coll., 2019). Investir dans la capacité d’adaptation peut apporter de multiples avantages, car les institutions et les collectivités dotées d’une plus forte capacité d’adaptation sont plus en mesure de prospérer face à de multiples menaces et changements, en plus des changements climatiques (Krawchenko et coll., 2016; Manuel et coll., 2015; Janowitz et coll., 2013).

Le succès du renforcement des capacités des collectivités est lié à la conscientisation, à la sensibilisation, aux réunions communautaires et à d’autres programmes éducatifs, qui diffusent des connaissances sur les risques liés aux changements climatiques et les options d’adaptation, et conduisent à une meilleure résilience sociale (voir l’encadré 1.3; Noble et coll., 2014). La diffusion de renseignements scientifiques complexes sur les changements climatiques auprès du public peut s’avérer difficile, et des outils spécialisés d’aide à la communication sont souvent nécessaires pour conscientiser efficacement le public. Les partenariats stratégiques de recherche peuvent faciliter le partage des connaissances et donner accès aux données et aux ressources technologiques avancées.

Il est également reconnu que le fait de travailler avec et entre de multiples groupes d’intervenants présente des avantages immédiats, notamment l’élaboration d’objectifs communs, la mise en commun des ressources et l’établissement de relations entre tous les intervenants (Feist et coll., 2020; Plummer et coll., 2017). En conséquence, la collaboration contribue à de meilleurs résultats, notamment une meilleure appréciation des enjeux liés aux changements climatiques, des avantages pour l’environnement, un apprentissage social et une amélioration de la prise de décision et de la gouvernance (voir l’étude de cas 1.11).

1.6.2

Approches d’adaptation

1.6.2.1 Collaboration et renforcement des capacités

De nombreuses initiatives menées au Canada atlantique ont inclus une dimension de renforcement des capacités et de collaboration au sein des gouvernements provinciaux, des administrations municipales et des collectivités régionales, ainsi qu’entre différents secteurs (voir le tableau 1.5 et l’étude de cas 1.12). Bien que certains gouvernements provinciaux disposent de plans d’action en matière de changements climatiques qui comprennent des mesures d’adaptation, il est nécessaire de renforcer davantage la capacité des gouvernements à traiter les impacts des changements climatiques et l’adaptation, et à travailler efficacement avec les intervenants.

La collaboration générale sur les défis complexes de l’adaptation a également conduit à l’élaboration de solutions qui profitent à plusieurs provinces. Les gouvernements provinciaux ont aidé les municipalités à élaborer des outils, à financer des projets d’apprentissage par les pairs et à établir des partenariats avec des ONG et des universités pour mettre en place des programmes de sensibilisation. Au Nouveau-Brunswick, par exemple, du financement provincial est offert aux groupes communautaires, aux municipalités, aux Premières nations, aux organismes à but non lucratif et aux institutions pour élaborer des plans d’adaptation et pour faire avancer des projets durables et environnementaux (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, s.d.d.). À l’échelle régionale, les efforts en matière de planification et de prise de mesures relativement à l’adaptation aux changements climatiques nécessitaient la mise en commun des ressources pour servir de manière efficace et efficiente une région plus large, évitant ainsi la concurrence entre les petites collectivités pour obtenir des fonds et des subventions. Dans tous les cas, la collaboration a été renforcée en encourageant les intervenants à travailler sur des intérêts et des objectifs communs.

 

Tableau 1.5

Exemples d’initiatives collaboratives en matière d’adaptation au Canada atlantique

Nom et lieu du projet Description
Communauté de pratique sur l’adaptation aux changements climatiques naturelle et basée sur la nature La Communauté de pratique sur l’adaptation aux changements climatiques naturelle et basée sur la nature est coordonnée par le Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick et Nature NB (2020) et soutenue par Ressources naturelles Canada. La communauté de pratique (CdP) est un réseau multisectoriel qui crée des outils de planification et éducatifs, partage des renseignements et collabore pour améliorer les possibilités de projets d’infrastructures naturelles et fondées sur la nature dans divers secteurs. Les membres de la CdP travaillent dans les Maritimes et dans d’autres régions du Canada à des projets liés à des solutions climatiques fondées sur la nature et, par les rencontres et les outils virtuels (p. ex. répertoire de sites Web, webinaires), ils ont l’occasion d’échanger des ressources et de s’éduquer mutuellement sur ces sujets importants.
Le Collaboratif sur les changements climatiques de Chignecto au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse Le Collaboratif sur les changements climatiques de Chignecto (CCCC) a été créé en janvier 2013 à la suite de recherches sur les impacts des changements climatiques dans la région de Chignecto (l’étroite bande de terre reliant le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse) (EOS Éco-Énergie, 2021). Plus de 80 groupes d’intervenants se sont réunis lors d’un atelier organisé par EOS Éco-Énergie, une organisation environnementale locale à but non lucratif, afin de créer un plan régional d’adaptation aux changements climatiques (EOS Éco-Énergie, 2017, 2013). Aujourd’hui, la collaboration continue à mettre en œuvre le plan régional et propose des ateliers de développement professionnel pour ses membres, des rencontres de réseautage et une éducation du public. Le groupe a également érigé une série de repères éducatifs sur l’élévation du niveau de la mer dans l’isthme de Chignecto.
L’initiative Building Asset Management in Newfound and Labrador L’initiative Building Asset Management in Newfoundland and Labrador, dirigée par Municipalities Newfoundland and Labrador et soutenue par le Programme de gestion des actifs municipaux de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), vise à répondre aux besoins des petites collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador, où les ressources limitées rendent difficiles les initiatives liées aux changements climatiques (Municipalities Newfoundland and Labrador, 2021). Cette initiative est organisée par cohortes et se concentre sur l’apprentissage par les pairs afin de rendre la formation à la gestion des actifs plus accessible et de renforcer la sensibilisation et la volonté politique.
Les changements climatiques et les infrastructures résilientes à Terre-Neuve-et-Labrador Le projet Renforcement et soutien de la résilience des infrastructures grâce à une formation ciblée sur l’adaptation au climat pour les professionnels de Terre-Neuve-et-Labrador renforce les capacités des ingénieurs, des planificateurs et des municipalités de la province afin de contribuer aux activités de planification et de prise de décision qui rendront les infrastructures plus résilientes aux changements climatiques (Université Memorial de Terre-Neuve, 2021). Le projet fait appel à une collaboration entre l’Université Memorial, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, Professional Engineers of Newfoundland and Labrador (PEGNL), Ingénieurs Canada, Municipalities Newfoundland and Labrador et Newfoundland and Labrador Association of Professional Planners, et a été soutenu par Ressources naturelles Canada.
Renforcer la capacité et la résilience aux impacts des changements climatiques dans les principaux secteurs économiques de Terre-Neuve-et-Labrador Le projet Building Capacity and Resilience to Climate Impacts in Key Economic Sectors in Newfoundland and Labrador (Renforcer la capacité et la résilience aux impacts des changements climatiques dans les principaux secteurs économiques de Terre-Neuve-et-Labrador) permet de mieux comprendre les impacts des changements climatiques dans l’ensemble des secteurs, de déterminer les risques et les possibilités particuliers pour que Terre-Neuve-et-Labrador soit résiliente à un climat en changement et de renforcer la capacité des intervenants de faire face aux risques et aux possibilités (Ressources naturelles Canada, 2021). Le projet fait appel à une collaboration entre les organismes suivants : le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, la Newfoundland and Labrador Federation of Agriculture (NLFA), Fish, Food and Allied Workers, Newfoundland and Labrador Forest Industry Association (NLFIA), Mining Industry NL et Hospitality Newfoundland and Labrador, et a été soutenu par Ressources naturelles Canada.
Le plan d’action sur les changements climatiques du Nouveau-Brunswick Le plan d’action sur les changements climatiques du Nouveau-Brunswick : La transition vers une économie à faibles émissions de carbone (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2016), contient une stratégie d’adaptation soutenue par des mesures qui visent à renforcer les capacités et la résilience des collectivités, des secteurs d’activité, des infrastructures et des ressources naturelles en utilisant le réseau d’ONG établi de longue date dans la province, par l’intermédiaire du Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick (RENB).
Éduquer les communautés côtières sur la hausse du niveau de la mer à l’Île-du-Prince-Édouard Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard aide les collectivités à faire face aux impacts locaux des changements climatiques en établissant des relations et en favorisant la mise en commun des connaissances sur les impacts liés aux tempêtes survenues dans le passé. Dans le cadre du projet « Éduquer les communautés côtières sur la hausse du niveau de la mer » (projet ECoAS) (Ecology Action Centre, 2018), des chercheurs et des étudiants diplômés du Laboratoire de recherche climatologique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard ont animé des ateliers et organisé des présentations dans huit collectivités de la province afin d’accroître la compréhension des impacts de l’élévation du niveau de la mer, de l’érosion côtière et des ondes de tempête et la sensibilisation à ceux-ci.
Approche régionale en matière d’adaptation aux changements climatiques au Nouveau-Brunswick La région du nord-ouest du Nouveau-Brunswick comprend 24 zones administratives de taille et de capacité variables. En 2017, la Commission de services régionaux a reçu des fonds du gouvernement provincial pour élaborer un plan d’adaptation régional unique (Commission de services régionaux Chaleurs, 2021). La région vise à développer une approche intégrée en matière d’adaptation aux changements climatiques en mettant en commun les connaissances, en évaluant les menaces communes aux échelles régionale et locale et en proposant des mesures de collaboration pour faire face aux risques recensés.
Le Collectif sur l’adaptation aux changements climatiques du Nouveau-Brunswick Le Collectif sur l’adaptation aux changements climatiques du Nouveau-Brunswick (CACCNB) a été créé en 2013 en réponse à un besoin croissant de renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques au sein d’un certain nombre de secteurs qui font face à des risques associés à l’élévation du niveau de la mer et à l’augmentation des tempêtes attribuables aux changements climatiques (Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick, 2018b). Il en résulte que les municipalités à haut risque de la province entreprennent des évaluations de la vulnérabilité pour alimenter les plans d’adaptation municipaux.
Programme de leadership en matière d’adaptation aux changements climatiques de la Nouvelle-Écosse La Division des changements climatiques du ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse met en œuvre un Programme de leadership en matière d’adaptation aux changements climatiques (Gouvernement de la Nouvelle-Écosse, 2014) afin de renforcer la capacité d’adaptation au sein des ministères du gouvernement provincial et entre ces ministères et les intervenants sectoriels. Cette approche est basée sur un cadre de travail d’apprentissage par l’action dans lequel les équipes travaillent ensemble pour développer et mettre en œuvre des stratégies d’adaptation aux changements climatiques. Le processus structuré comprend des ateliers et un apprentissage en ligne et en personne pour tous les membres de l’équipe.
TransCoastal Adaptations : Centre pour des solutions fondées sur la nature TransCoastal Adaptations : Le Centre pour des solutions fondées sur la nature de l’Université Saint Mary’s (TransCoastal Adaptations, s.d.) a été fondé en 2019 pour répondre à un besoin d’expérience concrète dans la mise en œuvre des projets de restauration côtière. Sa mission est de soutenir la construction de collectivités et d’écosystèmes côtiers résilients au climat en protégeant, améliorant et restaurant les processus naturels par des recherches novatrices, des collaborations et la mise en œuvre des solutions d’adaptation fondées sur la nature. Il comporte des partenariats intégrés entre le milieu universitaire, les ONG, les groupes autochtones et les secteurs public et privé en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard.
Projet Adaptation PA Le Projet Adaptation PA est un projet régional visant à définir et à mettre en œuvre des mesures pour réduire les impacts actuels et futurs de l’érosion côtière et des inondations dans les collectivités à risque dans la Péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick. Le programme fait intervenir les gens, les collectivités et les organisations qui travaillent et apprennent ensemble. Le processus proposé à chacune des collectivités est le suivant : 1) Scénarios et risques; 2) Cartes et zonage; 3) Priorités et stratégies potentielles; 4) Évaluation et sélection des stratégies; et 5) Plans de mise en œuvre. (Projet Adaptation PA, s.d.)

Des séances de sensibilisation et d’éducation du public portant sur l’adaptation aux changements climatiques ont lieu régulièrement dans toute la région de l’Atlantique et font appel à une grande variété de groupes d’intérêt public, notamment les enfants d’âge scolaire, les groupes communautaires, les organisations professionnelles sectorielles et les groupes d’intérêt particulier (p. ex. le Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick et Nature NB, 2020). Ces initiatives sont souvent dirigées par des champions communautaires, impliquent des partenariats stratégiques avec des établissements de recherche et bénéficient du soutien financier des administrations locales ou des gouvernements provinciaux et d’autres organismes de financement (voir l’étude de cas 1.12). Par exemple, le Fonds en fiducie pour l’environnement (FFE) du Nouveau-Brunswick offre un soutien financier aux groupes communautaires, aux municipalités, aux Premières nations, aux organismes à but non lucratif et aux institutions pour mener des projets axés sur l’éducation en matière de changements climatiques, ainsi que sur des activités et des programmes de communication et de sensibilisation (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, s.d.).

Des réseaux de soutien à l’adaptation des collectivités ont également été établis grâce à des partenariats à long terme avec le milieu universitaire (Chouinard et Fauré, 2018). Ces partenariats renforcent la visibilité des connaissances et des recherches développées localement et axées sur les enjeux locaux (Chouinard et Fauré, 2018). Ces réseaux de soutien ont été dirigés par des universitaires ou des personnes travaillant dans le secteur public et possédant une expertise en matière de changements climatiques (Chouinard et Fauré, 2018).

1.6.2.2 Outils et ressources de communication

Les possibilités de sensibilisation du public ont traditionnellement contribué à éduquer le public sur la science des changements climatiques. Plus récemment, la mobilisation du public s’est orientée vers des discussions sur les options d’adaptation de la collectivité, avec l’aide d’outils visuels et d’un langage clair pour faciliter la communication. Ces outils comprennent la cartographie des inondations, les simulations par ordinateur, les brochures en langage clair, les infographies et les ateliers publics (voir tableau 1.6). Un solution simple sur le plan technologique consiste à utiliser des cartes de bassins versants montrant les détails de l’utilisation des terres, comme dans le cadre des travaux du Collaboratif sur l’infrastructure naturelle des Maritimes (Le Collaboratif sur l’infrastructure naturelle des Maritimes, 2017). Ces cartes peuvent servir d’outils de visualisation lors des réunions avec les collectivités, et elles alimentent les discussions sur les services écosystémiques locaux et les menaces qui peuvent avoir un impact sur leur prestation (p. ex. sources de pollution, remblayage de terres humides). Sans outils de visualisation, il peut être difficile de communiquer avec les différents intervenants au sujet des services écosystémiques, des bassins versants et de l’adaptation fondée sur la nature, compte tenu de la portée et de la complexité de ces sujets. En fin de compte, ces outils se sont avérés efficaces pour améliorer la communication sur les risques liés aux changements climatiques, faire participer les intervenants à des discussions sur le rôle que les zones naturelles peuvent jouer dans la réduction de la vulnérabilité et l’amélioration de la résilience aux changements climatiques (Cheeseman, 2020), ainsi que pour permettre aux individus d’acquérir de nouvelles connaissances (voir l’étude de cas 1.12; Feist et coll., 2020). Enfin, les outils de visualisation se sont également avérés utiles pour communiquer des données climatiques complexes sous différents formats à un certain nombre d’intervenants, notamment les gouvernements, le secteur privé et le grand public. Certains de ces outils sont mentionnés ci-dessous, dans le tableau 1.6.

Tableau 1.6

Exemples d’outils et de ressources de communication et de données au Canada atlantique

Outils/Données Description
Nouveau-Brunswick
Données historiques sur l’érosion côtière au Nouveau-Brunswick Les données sur l’érosion côtière produites par le gouvernement du Nouveau-Brunswick, des établissements universitaires et des consultants sont disponibles pour une utilisation générale. Ces données comprennent les tendances locales, régionales et provinciales en matière de littoral et de déplacement du rivage (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, s.d.a).
Estimation de l’élévation du niveau de la mer et des inondations au Nouveau-Brunswick Des scénarios d’élévation du niveau de la mer et d’inondation basés sur les projections d’élévation du niveau de la mer du cinquième rapport d’évaluation du GIEC sont disponibles pour les zones côtières du Nouveau-Brunswick (Daigle, 2017). Ces scénarios prennent également en compte les impacts régionaux du mouvement vertical des terres, de la redistribution des eaux de fonte des glaciers terrestres et des nappes glaciaires, des effets océanographiques dynamiques, du stockage des eaux terrestres et des augmentations prévues de l’amplitude de marée de la baie de Fundy.
Renseignements sur les inondations au Nouveau-Brunswick Les renseignements cartographiques des inondations, y compris les lignes de crue, les étendues, les zones inondables et les zones qui ont été inondées lors d’événements particuliers, sont disponibles à des fins de renseignements généraux (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2019).
Étude régionale de la dynamique de la remontée des vagues pour les sections de côte du Nouveau-Brunswick Estimations des impacts potentiels de la remontée des vagues qui peut se produire pendant les ondes de tempête le long des sections de côte du Nouveau-Brunswick (Conseil national de recherches Canada, 2018).
Île‑du‑Prince‑Édouard
Coastal Impacts Visualization Environment Le Coastal Impacts Visualization Environment (CLIVE; Laboratoire de recherche climatologique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, 2020) est un outil de visualisation des impacts des changements climatiques qui combine des données historiques sur l’érosion, des projections du modèle du GIEC sur l’élévation future du niveau de la mer, des images aériennes et des données numériques d’élévation de haute résolution pour développer des visualisations analytiques de l’érosion côtière et des scénarios d’élévation future du niveau de la mer.
Le Coastal Property Guide de l’Île-du-Prince-Édouard Le Coastal Property Guide de l’Île-du-Prince-Édouard (DV8 Consulting, 2016) fournit des renseignements sur les risques pour les propriétés côtières, des approches pour réduire les risques, des règlements de développement et des impacts des changements climatiques sur la côte, y compris l’érosion et les inondations dues à l’élévation du niveau de la mer.
Cartes et évaluation des risques côtiers de l’Île-du-Prince-Édouard Les renseignements sur les risques côtiers – élévation du niveau de la mer, ondes de tempête et vagues – concernent l’Île-du-Prince-Édouard. Ces données indiquent le taux de changement (c.-à-d. l’érosion) du littoral, l’étendue et la probabilité d’inondations temporaires (p. ex. liées aux tempêtes) et permanentes d’ici 2100. L’information fiable et quantitative sur les cartes des risques d’inondation à l’échelle de la province sera disponible par le biais d’une plateforme cartographique en ligne.  Pour obtenir des renseignements sur les risques liés à une propriété spécifique, une évaluation des risques côtiers peut également être demandée auprès des services en ligne d’évaluation des risques côtiers du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard (Gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, 2021).
Évaluation des risques liés aux infrastructures côtières de l’Île-du-Prince-Édouard Les risques côtiers sont évalués en fonction de la probabilité de leur occurrence et des impacts potentiels qu’ils auront sur les gens, les collectivités, les structures et l’environnement naturel. Cette évaluation permettra d’identifier les infrastructures et les installations très vulnérables à l’Île-du-Prince-Édouard, afin d’appuyer la prise de décision concernant les plans de gestion des urgences et l’établissement des priorités des mesures d’adaptation (Parnham, 2021).
Nouvelle-Écosse
Outils d’évaluation des risques agricoles pour l’industrie du raisin et du vin en Nouvelle-Écosse Mis au point pour l’industrie du vin et du raisin en Nouvelle-Écosse, ces outils permettent aux utilisateurs d’explorer la probabilité de certains phénomènes à risque le long de la chaîne de valeur des marchandises selon différents scénarios de risque climatique (Nova Scotia Federation of Agriculture, 2020).
Terre‑Neuve‑et‑Labrador
Changement côtier à Terre-Neuve et au Labrador Cartes côtières historiques en ligne qui illustrent les liens entre l’histoire glaciaire de la province, les formes de relief et les processus côtiers, l’infrastructure, la planification, les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer, et qui fournissent des ressources aux planificateurs et aux décideurs (Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, s.d.c.).
Toutes les provinces
Coastal Community Adaptation Toolkit Site Web interactif et reposant sur un système de recherche (ACASA, s. d.) comprenant des documents pertinents, conçu pour guider les utilisateurs dans la recherche d’options d’adaptation appropriées à l’échelle locale pour gérer les inondations et l’érosion côtières. Les publics cibles sont les administrations locales et les organisations qui soutiennent la prise de décision à l’échelle locale.

 

Site Web du projet « Éduquer les communautés côtières sur la hausse du niveau de la mer » Le site Web du projet « Éduquer les communautés côtières sur la hausse du niveau de la mer » (projet ECoAS) (Ecology Action Centre, 2018), dirigé par l’Ecology Action Centre d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, offre de nombreuses ressources aux collectivités.

 

1.7

Aller de l’avant

1.7.1

Lacunes dans les connaissances et besoins de recherche

La mobilisation continue avec les praticiens, les chercheurs, les ONG, les employés du gouvernement et les consultants a permis de relever des lacunes dans les connaissances et des besoins en matière de recherche, en particulier en ce qui concerne les perspectives des sciences sociales sur l’adaptation et le changement social, notamment :

  • mieux comprendre et prendre en compte les points de vue des collectivités autochtones (Fenech et Arnold, 2018; Bartlett, 2017; Instituts de recherche en santé du Canada, 2015);
  • mettre au point des outils de suivi et d’évaluation (Guyadeen et coll., 2019; Fédération canadienne des municipalités, 2017; Dupuis et coll., 2013; BetterEvaluation, s.d.);
  • renforcer la recherche sur les méthodes de communication efficaces (Rahman et coll., 2019; Lieske et coll., 2014b; Nova Scotia Environment and Ecology Action Centre, 2014; Laboratoire de recherche climatologique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, s.d.);
  • planifier les politiques et budgétiser l’adaptation (Baird et coll., 2016);
  • améliorer la compréhension de la manière d’aborder la réinstallation (Barrett, 2020; Power, 2019; Ross, 2017).

Bien que ces lacunes et ces besoins ne soient pas propres au Canada atlantique, ils sont considérés comme les plus urgents pour la région.

1.7.1.1 Application de l’approche à double perspective dans l’adaptation

Comme la planification de l’adaptation doit relever des défis de plus en plus complexes, la nécessité d’adopter des approches holistiques et interdisciplinaires devient évidente. Etuaptmumk, ou approche à double perspective, est une approche permettant de répondre à ce besoin (voir l’encadré 1.2) et a été utilisée avec succès dans des domaines autres que l’adaptation. Par exemple, l’Institut de la santé des Autochtones (ISA) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) concilie les différents systèmes et modes de connaissance dans toutes les étapes de la recherche (c.-à-d. la conception, l’analyse, la mise en œuvre et l’évaluation des interventions), et offre des possibilités de financement, y compris dans d’autres initiatives de collaboration des IRSC (Instituts de recherche en santé du Canada, 2015). Cette approche reconnaît les limites de la concentration étroite sur les maladies, qui est commune à de nombreuses approches occidentales. L’ISAI aborde plutôt la santé et le bien-être de manière globale et interconnectée en s’intéressant à la santé physique, émotionnelle, mentale et spirituelle d’un individu (Instituts de recherche en santé du Canada, 2015). Grâce au recours à des perspectives multiples et à la compréhension des connexions existantes, il sera possible de mettre au point une planification proactive de l’adaptation pour aller au-delà des impacts directs et physiques connus dans un domaine particulier.

Voici quelques exemples d’initiatives qui sont actuellement mises en œuvre : l’utilisation de récits oraux pour dégager les tendances climatiques et les relier aux indices climatiques; l’élaboration d’une méthode culturellement appropriée pour cartographier les valeurs du paysage culturel mi’kmaq à l’Île-du-Prince-Édouard et l’utilisation d’un logiciel de système d’information géographique (SIG) pour évaluer leur vulnérabilité dans la zone côtière; et la création de réseaux de la collectivité pour la surveillance du climat à l’aide de ressources d’identification des espèces en mi’kmaq et en anglais (Fenech et Arnold, 2018). Cependant, il reste nécessaire que les organisations non autochtones comprennent les avantages de l’approche à double perspective et qu’elles la mettent en œuvre de manière respectueuse, appropriée et efficace, en collaboration et conjointement avec les partenaires autochtones. Les ressources, la collaboration avec les groupes autochtones et la documentation des pratiques exemplaires sont des lacunes qui peuvent être comblées par l’établissement de relations, la confiance et la reconnaissance du leadership.

1.7.1.2 Suivi et évaluation des initiatives en matière d’adaptation

Au fur et à mesure que les initiatives en matière d’adaptation gagnent en portée et en complexité, la capacité de surveiller et d’évaluer les efforts, ainsi que d’évaluer et d’améliorer l’efficacité de ces initiatives doit également augmenter. Alors que les indicateurs basés sur le processus, tels que le « nombre total de participants », sont couramment utilisés, ces indicateurs ne peuvent pas évaluer les résultats d’un projet (p. ex. une capacité d’adaptation accrue, une résilience renforcée au sein d’un système). Des approches telles que la cartographie des résultats (c.-à-d. la planification, le suivi et l’évaluation des initiatives de développement afin d’apporter un changement social durable) et l’évaluation évolutive (c.-à-d. l’évaluation qui soutient l’apprentissage et l’adaptation continus grâce à des évaluations itératives et intégrées) sont bien adaptées à la mesure des progrès dans les vastes systèmes à multiples intervenants qui couvrent plusieurs échelles (BetterEvaluation, s.d.). Les avantages de l’utilisation des techniques rigoureuses de suivi et d’évaluation dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des initiatives en matière d’adaptation aux changements climatiques sont actuellement étudiés au Climate Lab de l’UPEI dans les domaines de l’agriculture et du renforcement des capacités d’adaptation à l’Île-du-Prince-Édouard (Arnold, 2020).

1.7.1.3 Communication efficace

La communication est plus susceptible d’être efficace lorsqu’elle est adaptée aux besoins et aux intérêts du public cible. L’utilisation de techniques de visualisation pour communiquer les impacts des changements climatiques a permis au public de mieux comprendre les vulnérabilités anticipées (voir l’étude de cas 1.12; Lieske et coll., 2014b ; Nova Scotia Environment and Ecology Action Centre, 2014). La capacité des outils de visualisation à interclasser et à faire la synthèse de multiples ensembles de données et à communiquer des concepts abstraits de manière intuitive facilite l’interprétation et la compréhension (Laboratoire de recherche climatologique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, s.d.).

Parmi d’autres types de communication, citons les réunions participatives qui invitent les membres de l’assistance à tracer une ligne sur le sol à l’aide d’accessoires pour indiquer les changements prévus sur le littoral, et les simulations photographiques qui décrivent les niveaux de l’eau prévus. Une telle étude a été utilisée pour examiner l’efficacité de la communication entre les acteurs institutionnels au sein et en dehors du gouvernement afin de susciter un soutien pour un projet de réalignement de digue et de restauration de marais salés à Truro-Onslow (Rahman et coll., 2019). Les graphiques de visualisation tels que les cartes interpolées des variables climatiques prévues peuvent également aider les utilisateurs sans compétences techniques à mieux comprendre les changements prévus dans notre climat. Le Nouveau-Brunswick dispose d’ensembles de données climatiques et de cartes montrant les changements prévus pour 29 indices climatiques (voir Commission de services régionaux Nord-Ouest, 2019). Les ensembles de données et les cartes climatiques du Nouveau-Brunswick présentent les conditions de la période de référence 1980–2010 et fournissent des projections climatiques pour 2020, 2050 et 2080. Les impacts sur le public, hormis ceux liés à la perte de terres et aux infrastructures à risque, sont souvent moins visibles et leurs liens avec les changements climatiques peuvent être plus difficiles à comprendre. Pour aller de l’avant, il est nécessaire de communiquer efficacement les impacts escomptés des changements climatiques sur des domaines tels que la biodiversité, la production agricole, la santé publique, ainsi que la manière dont ces impacts affectent la société.

1.7.1.4 Planification des politiques et budgétisation de l’adaptation

Il existe des lacunes dans les connaissances pour comprendre comment les changements climatiques affectent tous les domaines de la gouvernance et de la société, comment les politiques peuvent être élaborées pour refléter les impacts des changements climatiques, les coûts des initiatives d’adaptation et comment renforcer efficacement la capacité d’adaptation dans l’ensemble des gouvernements provinciaux et des administrations municipales. Combler ces lacunes aiderait les gouvernements provinciaux et les administrations municipales à être proactifs dans l’établissement de politiques qui tiennent compte de l’adaptation aux changements climatiques. Le financement de l’adaptation s’est souvent manifesté comme une « rançon des affaires » plus élevée en raison des mesures réactives, mais les études démontrent que les avantages des mesures prévues pour s’adapter aux changements climatiques au Canada dépassent généralement les coûts (voir le chapitre « Coûts et avantages liés aux impacts des changements climatiques et aux mesures d’adaptation » du Rapport sur les enjeux nationaux). Les initiatives en matière d’adaptation proactive sont souvent incitées et cofinancées par des programmes fédéraux conçus pour servir plusieurs territoires et répondre aux objectifs des mandats particuliers. Aux échelles locale et régionale, il existe de nombreux besoins complexes et uniques qui peuvent échapper aux paramètres de ces possibilités de financement (Baird et coll., 2016).

1.7.1.5 Réinstallation gérée

Jusqu’à présent, l’adaptation a surtout été de nature réactive. Si la prise de conscience des risques d’inondation et d’érosion influence les décisions d’investissement de certains propriétaires de bâtiments existants et potentiels, l’adaptation proactive à l’échelle de la collectivité, telle que la réinstallation, est rare et commence tout juste à être envisagée à plus grande échelle. Le Canada atlantique a une certaine expérience de la réinstallation gérée. Alors que l’expropriation de Kouchibouguac en 1976 a créé de l’animosité entre les résidents et les autorités gouvernementales de l’époque et continue d’avoir des répercussions négatives (Ross, 2017), la récente réinstallation de collectivités entières à Terre-Neuve semble avoir donné des résultats positifs, bien que cette réinstallation soit principalement encouragée à cause des coûts provinciaux de la prestation de services (Barrett, 2020). Cela comprend la réinstallation de Little Bay Islands, à Terre-Neuve-et-Labrador, en faveur de laquelle les résidents se sont prononcés à l’unanimité, et qui conserveront la propriété de leurs maisons afin de pouvoir revenir pour des visites (Morin, 2019).

1.7.2

Nouveaux enjeux

Les consultations, notamment des entrevues avec des praticiens, des ateliers et des réunions, entreprises dans le cadre du présent chapitre, ont permis de cerner plusieurs enjeux de plus en plus préoccupants pour le Canada atlantique. Ceux-ci peuvent être regroupés en six catégories : incapacité à suivre le rythme du changement; efficacité limitée des initiatives en matière d’adaptation en raison de contraintes externes; difficultés à faire face aux impacts des changements climatiques sur les systèmes naturels; complexité accrue en raison du partage des responsabilités entre les territoires de compétence; manque de planification de l’adaptation pour les nouveaux aménagements; et amélioration des réponses de la région à la maladie de Lyme.

1.7.2.1 Incapacité de suivre le rythme des changements

La diversité, l’intensité, la fréquence et la complexité des impacts des changements climatiques augmentent, et les efforts d’adaptation n’ont pas été en mesure de suivre le rythme. Il est de plus en plus important que les initiatives en matière d’adaptation soient conçues et mises en œuvre de manière proactive, plutôt que réactive. Il s’agit notamment d’intégrer différents points de vue (p. ex. l’approche à double perspective) et différentes disciplines pour accroître la portée, la rigueur et l’efficacité des efforts d’adaptation, ainsi que pour doter les décideurs politiques et les décideurs des compétences et des connaissances nécessaires pour prendre des décisions appropriées en s’appuyant sur la participation du public, en particulier des personnes directement touchées par les impacts des changements climatiques.

1.7.2.2 Faire face aux impacts sur la nature

Il s’est avéré difficile de susciter le soutien du public, de planifier, de concevoir, de budgétiser et d’exécuter des initiatives en matière d’adaptation pour aider les systèmes naturels à s’adapter aux impacts des changements climatiques. En outre, la pression que les impacts des changements climatiques exercent sur la santé humaine et la sécurité alimentaire est moins bien comprise par le public et les décideurs, par rapport aux impacts sur les infrastructures physiques. Les interconnectivités au sein des systèmes naturels et l’importance de ces relations écologiques ne sont pas toujours évidentes. Par exemple, l’augmentation du métabolisme de certains insectes en raison de la hausse des températures peut conduire à un pic de population plus tôt dans la saison, ce qui peut provoquer un décalage phénologique avec l’arrivée des oiseaux migrateurs, affectant ainsi la croissance et le développement des oisillons (Nantel et coll., 2014). De plus, bon nombre des initiatives existantes dont le but est de protéger et de maintenir la santé des systèmes naturels n’ont pas la portée, l’expertise et les ressources nécessaires pour traiter les impacts des changements climatiques.

1.7.2.3 Complexité accrue des responsabilités partagées entre les territoires de compétence

Les décisions en matière d’adaptation peuvent être difficiles à prendre, en particulier lorsque des infrastructures essentielles sont utilisées par plusieurs territoires et que leur défaillance pourrait avoir des conséquences économiques en cascade, au-delà des impacts directs sur le site à risque. Par exemple, le couloir de transport et de services publics qui traverse l’isthme de Chignecto relie le port d’Halifax au reste du Canada et est essentiel à la continuité des activités dans tout le Canada atlantique. Environ 24 milliards de dollars de biens sont exportés du Canada atlantique et 19 milliards de dollars de biens y sont importés, la plupart de ces biens étant transportés par l’isthme (Parnham et coll., 2015). Non seulement l’infrastructure de cette zone de basse altitude est d’une importance capitale pour le commerce, mais les perturbations de l’accès peuvent avoir de graves impacts sur la sécurité alimentaire de Terre-Neuve-et-Labrador, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse, qui dépendent tous de ce corridor pour une grande partie de leurs approvisionnements. Si l’isthme de Chignecto s’étend géographiquement sur la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, son importance s’étend à l’ensemble du pays. Cela rend la planification de l’adaptation plus complexe. Qui devrait contribuer financièrement à accroître la résilience de l’isthme de Chignecto face à l’élévation du niveau de la mer ? Qui devrait décider à quel point cette région devrait être protégée pour faire face à des événements météorologiques soudains et extrêmes (p. ex. ondes de tempête) ? Comment les provinces qui dépendent de ce corridor commercial pour leur sécurité alimentaire peuvent-elles élaborer des plans de rechange ?

1.7.2.4 Absence de planification de l’adaptation pour les nouveaux projets d’aménagement

Au cours de la dernière décennie, un nombre croissant d’évaluations des risques a été effectué pour les zones côtières vulnérables du Canada atlantique, et des outils de prédiction ont commencé à repérer avec précision les zones de basse altitude exposées aux risques d’inondation et d’érosion. Ces outils font partie intégrante de la mise en œuvre correcte des approches d’aménagement du territoire qui limiteront l’implantation de nouvelles infrastructures dans les zones à risque connues. Cependant, de nombreux territoires n’ont pas encore mis en œuvre des politiques ou des règlements de planification, et continuent de délivrer des permis pour de nouveaux aménagements dans des endroits vulnérables. La sensibilisation au climat et le renforcement des capacités de lutte contre les impacts des changements climatiques offrent aux collectivités et aux municipalités une occasion unique de devenir plus durables en tenant compte des changements climatiques dans leur prise de décision et en se faisant connaître comme des collectivités résilientes qui planifient les conditions futures et veillent à être moins exposées aux risques et à demeurer durables. Certaines municipalités/collectivités commencent à voir la valeur marchande qu’il y a à se faire connaître comme des collectivités résilientes aux impacts des changements climatiques.

1.7.2.5 Maladie de Lyme : Une occasion d’exercer un effet multiplicateur entre les régions

Les défis liés à la maladie de Lyme sont exacerbés par le contexte historique qui a réduit au minimum la gravité de la maladie, les mauvais diagnostics et le dialogue politique hostile et polarisé hérité des États-Unis (Stricker et Johnson, 2014). Les mesures de santé publique qui en découlent ont par conséquent souffert d’être considérées comme une faible priorité et de faire l’objet d’un suivi et d’une surveillance limités et d’initiatives d’éducation du public inadéquates (Lloyd et Hawkins, 2018). Le traitement médical varie selon la province et le médecin. Au Canada atlantique, des études sur la propagation géographique croissante des tiques vectrices ont été publiées pour le Nouveau-Brunswick (Lieske et Lloyd, 2018) et la Nouvelle-Écosse (McPherson et coll., 2017), comme cela a également été fait pour d’autres régions du pays (Ogden, 2017). Pour aller de l’avant, une mobilisation authentique et significative à l’échelle de la collectivité a le potentiel de faire progresser à la fois les initiatives de prévention et de recherche (p. ex. Lewis et coll., 2018; Lieske et Lloyd, 2018; Stricker et Johnson, 2014).

1.8

Conclusion

Le Canada atlantique est vulnérable aux impacts des changements climatiques en raison des effets cumulatifs des facteurs liés à la géographie physique de la région, aux modèles historiques d’établissement, à la démographie, à l’économie et aux conceptions de collectivité. La géographie côtière de faible altitude de la région, qui s’affaisse dans la plupart des endroits, rend les collectivités, les infrastructures et les ressources naturelles particulièrement vulnérables aux impacts côtiers dus à l’élévation du niveau de la mer et à l’augmentation prévue de la fréquence des ondes de tempête provoquant des inondations. Les inégalités sociales accroissent encore les vulnérabilités. Les changements prévus dans les extrêmes de température saisonnière et les précipitations exposeront également les Canadiens de l’Atlantique aux impacts d’événements extrêmes plus fréquents, comme les vagues de chaleur, les tempêtes de verglas et les inondations saisonnières à l’intérieur des terres.

Une population vieillissante et en déclin dans les régions rurales a une capacité sociale réduite pour se préparer aux impacts des changements climatiques et pour s’en remettre. Les secteurs des ressources économiques primaires qui dépendent fortement des infrastructures marines et côtières sont également vulnérables de façon disproportionnée. Toutefois, malgré la petite taille de la région et ses ressources humaines et financières relativement limitées par rapport au reste du pays, les efforts d’adaptation ont été répandus au cours des années précédentes. Les chercheurs locaux, les universitaires, les ONG et les champions communautaires ont fait preuve d’ingéniosité pour développer des relations de collaboration. En s’appuyant sur des recherches et des travaux antérieurs axés sur l’évaluation des risques d’impact, ils passent de la fourniture d’outils, de plans et de politiques en matière d’adaptation à l’action au niveau de la collectivité par le renforcement des capacités, de solutions fondées sur la nature, de l’éducation et de la sensibilisation du public.

Les contraintes communes liées aux efforts d’adaptation en cours dont il est question dans ce chapitre comprennent le manque de règlements en matière d’utilisation du sol et de développement dans les petites collectivités (en particulier dans les régions non constituées en municipalités soumises à de fortes pressions de développement); les capacités limitées (p. ex. ressources humaines et financières, capacité technique, etc.) pour élaborer et mettre en œuvre des plans et des stratégies d’adaptation; et la lenteur de l’adoption et de la vision d’un avenir beaucoup plus fortement touché par les changements climatiques. Les efforts déployés pour surmonter ces difficultés sont notamment les suivants :

  • l’utilisation de projets pilotes pour explorer des solutions innovantes fondées sur la nature pour la protection du littoral;
  • la coordination des efforts d’adaptation de multiples intervenants dans les industries d’exploitation des ressources naturelles afin de réduire les risques et de multiplier les occasions;
  • des initiatives à l’échelle des collectivités visant à promouvoir l’adaptation sociale des populations vulnérables et à reconnaître les impacts des phénomènes météorologiques extrêmes sur la santé physique et mentale.

La collaboration de divers groupes qui mettent en commun ou partagent leurs ressources pour servir de manière efficace et efficiente une zone géographique plus étendue et une population plus large a été essentielle pour accroître la capacité sociale d’adaptation aux changements climatiques. Les mesures de sensibilisation et d’éducation du public qui se sont avérées les plus efficaces tendent à transmettre des messages clés à l’aide de données et d’exemples propres au contexte, en recourant à des outils visuels et à un langage clair pour faciliter la communication. Les partenariats avec les collectivités autochtones locales ont renforcé l’intégration des connaissances locales et autochtones dans la planification de l’adaptation. Les collaborations ont conduit à une meilleure appréciation des risques climatiques et des options d’adaptation par le public, ce qui profite non seulement à l’environnement et à l’apprentissage social, mais devrait également permettre d’améliorer la prise de décision et la gouvernance.

Le Canada atlantique restera en première ligne des impacts des changements climatiques, et des efforts d’adaptation renforcés seront nécessaires. L’élargissement des efforts de collaboration et l’exploration des solutions à long terme continueront d’exiger que les différents ordres de gouvernement jouent des rôles déterminants. Les changements climatiques sont un problème commun qui exige une responsabilité partagée de tous les groupes. Une adaptation réussie nécessite des mesures complémentaires de la part des secteurs, des entreprises, des établissements de recherche, des ONG et des individus, étant donné la nature localisée des impacts des changements climatiques et la nécessité de s’adapter.

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